d'après : http://globedia.com/juez-ruz-acusa-marruecos-genocidio-pueb…, 27.06.2016
Disparitions, meurtres, tortures, déportations et bombardements au napalm et au phosphore font partie d'un plan des rois du Maroc , pour prendre le territoire du Sahara occidental, pour empêcher les Sahraouis de choisir leur avenir.
Le juge Pablo Ruz de l' Audiencia Nacional a accusé onze hauts fonctionnaires de la police militaire marocaine de crimes de génocide dans le Sahara, entre 1975 et 1992, et dans certains cas, en concurrence avec les crimes de détention illégale, torture, assassinats et disparition forcée.
Pour parvenir à cette décision, le juge s'est basé sur les déclarations faites par 19 victimes directes qui permettent de « corroborer la véracité circonstancielle » des crimes allégués, vérifiés à plusieurs reprises par des « documents d'identité de l'époque ou des photographies de blessures subies par les victimes en raison de la torture ».
Ruz souligne « le fait fondamental est la découverte d'une fosse commune en février 2013 à Amgala (Sahara occidental), qu' un journaliste a appelé les fossés du Sahara ».
Huit corps ont été pleinement identifiés par l'ADN «et la documentation qu'ils avaient dans leurs vêtements (souvent le DNI espagnol) », après quoi certaines personnes ont affirmé qu'ils ont été témoins des meurtres (...).
En 2013, une équipe dirigée par Paco Etxeberria avec des membres d'Hégoa, de la Société des sciences Aranzadi et de l'Université du Pays Basque a mené une enquête sur deux fosses communes exhumées, correspondant aux exécutions extrajudiciaires de Sahraouis par le Maroc.
Les témoignages recueillis par le juge comprennent des histoires comme celle d'Abba Ali Said Daf, qui enfant, a été témoin d'un massacre, caché sous une couverture dans un camion au camp de Samra entre le 12 et 13 Février 1976. Ce jour-là, il a vu des soldats marocains tuer deux hommes dans le camp, puis ils les ont enterrés « exposant les mains et les pieds à la vermine. » Les restes de ces personnes et d'autres ont été trouvés dans des charnier après quelques années.
La documentation sur le bombardement au napalm et au phosphore subi par la population sahraouie d'Um Dreiga le 18 Février 1976 a déjà été ajouté au rapport sur le génocide (meurtres, disparitions, torture, etc ...) perpétré par les forces gouvernementales marocaines sur la population du Sahara occidental.
Ces bombardements avec des produits chimiques qui rappellent ceux de l'aviation américaine sur le Vietcong pendant la guerre du Vietnam, sont condamnés par les Nations Unies.
Selon les témoignages des survivants, quelque 200 personnes ils sont mortes ce jour fatidique, la plupart des civils.
Les témoignages des familles des victimes en tant que témoins ont été présentés avec des preuves devant la Haute Cour, afin que la raison pour laquelle le juge Ruz a accusé 11 officiers militaires de haut rang, soit connue. « Dans un mois et demi, environ, quand nous aurons rassemblé tous les documents, nous allons étendre la plainte, déjà en partie incluse dans l'acte d'accusation, en énonçant les noms de chacune des victimes ou si elles ont été tuées ou blessés ouhandicapées à vie « , dit l'avocat Manuel Ollé. Il ajoute que « la déclaration de tous les témoins et les survivants là-bas en ce moment, qui sont environ 20 » sera demandée. Il a réussi à recueillir « 64 noms de personnes décédées ». De plus, il y avait « plus de 300 blessés ». « Les Sahraouis victimes de cette attaque brutale ont fui les troupes marocaines en Algérie ». Ils étaient des milliers qui ont fui le Sahara occidental suite à l'abandon par l’État espagnol de l'ancienne colonie. Comme beaucoup des victimes avaient des cartes d'identité espagnoles, le cas peut être étudié et jugé par la Haute Cour.
Abdeslam Omar, président de l'Association des familles de disparus sahraouis (AFAPREDESA), dit que « Ce bombardement fait partie du plan généralisé et systématique que nous avons toujours dénoncé, à savoir l'extermination du peuple sahraoui par le Maroc, et c' était l'une des actions les plus claires qui ont pris forme. Ollé a poursuivi : "Le bombardement a été très intense. D'abord, ils ont envoyé un avion de reconnaissance et par la suite quatre français, qui ont commencé à bombarder sans discrimination les femmes, les enfants et les personnes sans défense, avec le feu de mitrailleuses de l'air. Les bombardiers ont également attaqué un hôpital, ce qui est déjà un crime de guerre ".
Selon les témoignages des survivants, le bombardement a duré 48 heures
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