8 juin 2017
Les jeunes avocats condamnent l’expulsion violente d’avocats dans l’exercice de leur fonction
LES JEUNES AVOCATS CONDAMNENT L’EXPULSION VIOLENTE D’AVOCATS DANS L’EXERCICE DE LEUR FONCTION
Le 16 mai 2017, dans le cadre de la défense des droits de Sahraouis, accusés par les pouvoirs marocains de participations au camp de protestation de Gdeim Izik, Me Ingrid METTON et Me Olfa OULED, jeunes avocats au Barreau de Paris ont étés violemment expulsés de la salle d’audience sur ordre du Président.
Ouverts depuis plusieurs mois, ce procès initié par le Royaume du Maroc voit accuser des Marocains et Sahraouis de participation au camp de protestation de Gdeim Izik sur la base d’aveux signés sous la torture.
Plusieurs d’entre eux ont d’ailleurs déposé plainte pour actes de torture et de barbarie jusqu’à voir condamner le Maroc par le Comité contre la torture des nations unies le 16 décembre 2016
Tous les accusés ayant décidé de renoncer à se défendre, les avocats des accusés se sont retirés officiellement du procès après avoir adressés quelques mots à la Cour.
Cette prise de parole ayant été refusée à Me METTON et OULED, la Cour a décidé alors leur retrait d’office et les ont expulsées de la salle d’audience.
Face à leur refus de quitter la salle, les services de sécurité les ont expulsées manu militari occasionnant un préjudice d’1 jour d’ITT à Me METTON et de 5 jours d’ITT à ME OULED constatés par les Unités Medico-Judiciaires.
Ces dernières ont déposé plainte dès leur retour en France.
L’Union des Jeunes Avocats de Paris et la Fédération National des Unions de Jeunes Avocats, qui ont pour objet, entre autres, de défendre les jeunes avocats dans l’exercice de leur profession en France et à l’étranger :
– S’associent à l’Observatoire international des Avocats en danger et condamnent toute violence faites à l’égard des avocats dans l’exercice de leur fonction ;
– Rappellent que l’avocat ne doit pas être assimilé à son client ni à la cause défendue par ce dernier et qu’il appartient aux pouvoirs publics de garantir leur sécurité pour permettre l’exercice de leur fonction.
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