Ça se passe au Maroc dans un certain RIF de désolation.
Mon fils Abdel Rahman..
Je ne pouvais pas dormir avant de t'écrire.
J'ai beaucoup pensé à ton regard profond de l'innocence de l'enfance.
Je suis allé sur les photos des enfants que j'ai prises sur l'écran du téléphone pendant les funérailles du martyre Imrad et je les ai tous trouvés dans la maturité précoce et dans leurs yeux j'ai vu un bon niveau d'intelligence.
Il paraît que tu as été arrêté ce jour-là pour avoir pleuré, ou pour avoir partagé ?
Ils t'ont enlevé, Abdul Rahman, comme ils enlèvent des enfants de ton âge en Israël...
Je n'y ai pas cru jusqu'à ce que j'aie vu ta photo et quand j'ai appris qu'un juge de la justice a refusé de te libérer de la prison.
Tu sais qui est en prison, fiston ? Il y a des délinquants juvéniles.
Est-ce que pleurer un martyre est devenu un délit ? Est-ce que la participation à l'enterrement est devenue une aberration ? Depuis quand la protestation est elle une aberration ?
Cher Fils, mon fils Abdul Rahman, sais-tu qui devrait entrer en prison ces jours-ci ? Je pense que tu as compris ma question... Juste je suis triste que tu ne sois pas demain avec ta petite famille qui te manque pour participer à la fête si symbolique de l'Aïd .
Je suis triste parce que les gouvernants en sont arrivés à jouer avec le destin et les sentiments de générations d'enfants et de jeunes d' une région tout entière.
Ils ne connaissent pas bien les leçons de l'histoire. Ils ont juste à lire les mots dans vos yeux pour comprendre que les temps ont changé.
Cher Abdul Rahman, pardonne-nous, mon fils...
Ton arrestation, ce n'est qu'une autre preuve de la défaite d'un État et d'un système sécuritaire qui intimide les pauvres du pays...
Au revoir, fiston.
Djamel L‘zry, le père du détenu rural, L'ENFANT MINEUR ABDERRAHMANE L‘ZRY
D'après le message émouvant d'un père au plus jeune détenu politique du monde.
Je ne pouvais pas dormir avant de t'écrire.
J'ai beaucoup pensé à ton regard profond de l'innocence de l'enfance.
Je suis allé sur les photos des enfants que j'ai prises sur l'écran du téléphone pendant les funérailles du martyre Imrad et je les ai tous trouvés dans la maturité précoce et dans leurs yeux j'ai vu un bon niveau d'intelligence.
Il paraît que tu as été arrêté ce jour-là pour avoir pleuré, ou pour avoir partagé ?
Ils t'ont enlevé, Abdul Rahman, comme ils enlèvent des enfants de ton âge en Israël...
Je n'y ai pas cru jusqu'à ce que j'aie vu ta photo et quand j'ai appris qu'un juge de la justice a refusé de te libérer de la prison.
Tu sais qui est en prison, fiston ? Il y a des délinquants juvéniles.
Est-ce que pleurer un martyre est devenu un délit ? Est-ce que la participation à l'enterrement est devenue une aberration ? Depuis quand la protestation est elle une aberration ?
Cher Fils, mon fils Abdul Rahman, sais-tu qui devrait entrer en prison ces jours-ci ? Je pense que tu as compris ma question... Juste je suis triste que tu ne sois pas demain avec ta petite famille qui te manque pour participer à la fête si symbolique de l'Aïd .
Je suis triste parce que les gouvernants en sont arrivés à jouer avec le destin et les sentiments de générations d'enfants et de jeunes d' une région tout entière.
Ils ne connaissent pas bien les leçons de l'histoire. Ils ont juste à lire les mots dans vos yeux pour comprendre que les temps ont changé.
Cher Abdul Rahman, pardonne-nous, mon fils...
Ton arrestation, ce n'est qu'une autre preuve de la défaite d'un État et d'un système sécuritaire qui intimide les pauvres du pays...
Au revoir, fiston.
Djamel L‘zry, le père du détenu rural, L'ENFANT MINEUR ABDERRAHMANE L‘ZRY
D'après le message émouvant d'un père au plus jeune détenu politique du monde.
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