Des pots de vins marocains auraient permis le retour de ce pays au sein de l’Union Africaine !
Retour en arrière : à l’époque, l’Union Africaine (alors OUA) …
réunit le 25 mai 1963, 30 pays africains qui participent à la conférence
constitutive de l’Organisation de l’Unité Africaine.
Un des objectifs est la lutte contre le colonialisme ; c’est peut
être pour cette raison que le Maroc s’en retire en 1984 … probablement
aussi parce que la République Arabe Sahraouie Démocratique en est, car
de fait, la charte précise que les participants reconnaissent les
frontières des adhérents ! Il est d’ailleurs écrit noir sur blanc que
l’OUA soutient l’émancipation des territoires africains non encore
indépendants ! Suivez mon regard …
Mais voilà qu’en 2016, le royaume change de cap !
Il demande à
adhérer à l’OUA, devenue UA. Des pourparlers s’engagent mais personne
n’est dupe ; ce changement de politique n’a qu’un but : à terme, évincer
les sahraouis de cette alliance. La diplomatie marocaine se déploie
tout azimut, promettant maints aménagements et autres développements à
qui assure de son vote … qui est finalement acquis ! Certes … mais le
roi est tout de même obligé de sièges à coté des représentants
sahraouis, pays qu’il ne reconnaît pas !
A l’arrivée, 39 pays se disent favorables à ce retour … la majorité est donc acquise !
Rapidement, certains s’interrogent sur la facilité à obtenir les
votes favorables à la proposition royale … Car chacun sait à l’UA que le
Sahara Occidental n’est pas le Maroc et que ce dernier n’a aucune
souveraineté sur ce territoire.
Et voilà que la révélation vient de « Afriactuel » qui, à la fin du mois d’août 2017 n’hésite pas à titrer : des pots de vin colossaux
Et à la lecture de l’article, on apprend le nom et les sommes
d’argent versées aux membres qui doivent siéger afin d’obtenir un vote
favorable à ce retour. Ainsi 30 enveloppes contenant chacune 5000€ iront
garnir les poches des représentants africains … On connaissait la
pratique du « bakchich » en Afrique du nord … là, on est dans la taille
au-dessus !
On comprend ainsi de quelle façon s’est exercée la « politique de lobbying »
Ce n’est pas tout ; sur le dernier document, on lit de quelle façon
les représentants du royaume ont tenté de manœuvrer pour modifier la
phrase « exploitation illégale des ressources naturelles »
Voilà donc qui devrait apporter un
nouvel éclairage sur la façon dont s’est conclue le retour marocain …
Ce rebondissement laissera forcément des traces !
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