Témoins médiatiques, rescapés, politiques et responsables associatifs se sont succédé jeudi et vendredi à la barre du Tribunal permanent des peuples, à Paris. Le verdict a été rendu dimanche au festival Moussem de Gennevilliers.
Au Centre international de la culture populaire, à Paris, vendredi. Photo Marc Chaumeil pour Libération |
Moayed Assaf, témoin, exilé kurde et
traducteur, prend la parole : "Je vais essayer de résumer vingt-cinq
années de migration en dix minutes." Photo Marc Chaumeil pour
Libération.
Moayed Assaf arrive à la barre avec élégance, chemise blanche et costume noir impeccables, regard sombre. «Je vais essayer de résumer vingt-cinq années de migration en dix minutes»,
commence l’homme, exilé kurde parti d’Irak à 17 ans. Autour de lui, les
magistrats ne portent pas de robe, mais tous l’écoutent attentivement,
suivant les règles rigoureuses d’un tribunal. Gustave Massiah, figure de
l’altermondialisme, un des organisateurs de cet événement, avait
prévenu l’audience : «Ici, on n’applaudit pas comme dans un meeting : c’est un tribunal !»
Saisi par près de 40 associations françaises et européennes,
d’Emmaüs International à Attac en passant par la Cimade ou encore
Migreurop, le Tribunal permanent des peuples (TPP) consacré aux droits
des exilés a organisé sa session à Paris jeudi et vendredi. Elle fait
suite à celles organisées sur le même thème à Barcelone, à l’été 2016,
puis à Palerme en décembre 2017.
http://www.liberation.fr/france/2018/01/07/tribunal-citoyen-sur-les-migrants-la-france-et-l-ue-condamnees-pour-complicite-de-crimes-contre-l-hu_1620847
http://www.liberation.fr/france/2018/01/07/tribunal-citoyen-sur-les-migrants-la-france-et-l-ue-condamnees-pour-complicite-de-crimes-contre-l-hu_1620847
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