Paris, 5 janvier 2018. Centre international de culture populaire (CICP). Moayed Assaf, témoin, exilé kurde et traducteur. Audience du tribunal permanent des peuples. Session sur la violation des droits humains des personnes migrantes et réfugiées et son impunité. COMMANDE N° 2017-1792
Au Centre international de la culture populaire, à Paris, vendredi. Photo Marc Chaumeil pour Libération

Moayed Assaf, témoin, exilé kurde et traducteur, prend la parole : "Je vais essayer de résumer vingt-cinq années de migration en dix minutes." Photo Marc Chaumeil pour Libération.
Moayed Assaf arrive à la barre avec élégance, chemise blanche et costume noir impeccables, regard sombre. «Je vais essayer de résumer vingt-cinq années de migration en dix minutes», commence l’homme, exilé kurde parti d’Irak à 17 ans. Autour de lui, les magistrats ne portent pas de robe, mais tous l’écoutent attentivement, suivant les règles rigoureuses d’un tribunal. Gustave Massiah, figure de l’altermondialisme, un des organisateurs de cet événement, avait prévenu l’audience : «Ici, on n’applaudit pas comme dans un meeting : c’est un tribunal !»

Saisi par près de 40 associations françaises et européennes, d’Emmaüs International à Attac en passant par la Cimade ou encore Migreurop, le Tribunal permanent des peuples (TPP) consacré aux droits des exilés a organisé sa session à Paris jeudi et vendredi. Elle fait suite à celles organisées sur le même thème à Barcelone, à l’été 2016, puis à Palerme en décembre 2017.
 http://www.liberation.fr/france/2018/01/07/tribunal-citoyen-sur-les-migrants-la-france-et-l-ue-condamnees-pour-complicite-de-crimes-contre-l-hu_1620847