mardi 9 janvier 2018

NOUS PLEURONS NOTRE FILLEUL KANTRA


Kantra avait 18 ans. Il était venu du Mali pour se bâtir un avenir. Il était en situation de réussir, vraiment et s'était créé des liens, des vrais. La politique du gouvernement a ruiné cet avenir. Kantra s'est jeté sous un train. Derrière les grands discours d'Emmanuel Macron, les réalités parfois tragiques qu'engendrent ses décisions.
Nous avons appris son décès le lendemain de Noël. C'est sa marraine qui a envoyé un message pour dire que Kantra allait lui manquer depuis sa mort.
Il s'est jeté sous un train en région parisienne. Beaucoup d'entre-nous ont découvert le visage de ce filleul et les larges sourires des enfants de sa famille d'adoption nîmoise, sur la photo qui accompagnait cette information dramatique, confirmée cet après-midi.
"C'est comme si on avait tué l'un de mes gosses" disait un sympathisant proche de notre association.
En mettant en place le projet de parrainage des mineurs non-accompagnés du Gard, nous nous attendions à vivre des moments compliqués, douloureux ou de déchirement. Mais nous n'imaginions pas le suicide de l'un d'entre-eux. 
 
Comment ne pas être affecté par la douleur de la famille qui a parrainé Kantra pendant plusieurs mois ? On pense immédiatement à la suite : trouver le moyen et les mots pour prévenir sa famille restée au pays. Que dire à cette mère malienne qui a déjà pleuré le départ de son enfant pour lui donner une chance de s'épanouir et de grandir dans de meilleures conditions que celles offertes dans son pays ? 

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