Ni la vague d’émotion exprimée après la tuerie de la semaine
dernière à Gaza, ni les condamnations de ces crimes n’ont eu le
moindre effet sur le comportement de l’armée d’occupation
israélienne. Elle a récidivé sur ordre vendredi, faisant 10 morts,
dont Yasser Mourtaja, journaliste parfaitement identifié, et 1400
blessés, pour plus de la moitié par balles réelles.
Les raisons de la colère et des marches du retour sont connues :
70 ans après leur expulsion, les Palestiniens voient parfaitement
la manœuvre destinée à les priver de leurs droits nationaux.
Depuis l’élection de Trump, un nouveau chapitre est ouvert avec sa
décision sur Jérusalem et sa volonté de détruire l’UNRWA
(organisme des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens). Le
plan de paix qu’il propose est clair. Il consiste à offrir à
l’extrême droite israélienne ce dont elle rêve depuis toujours :
pas d’Etat palestinien, aucun droit pour les Palestiniens qui
pourraient tout au plus survivre dans de dérisoires bantoustans.
Toute demande d’enquête indépendante se heurte au refus
catégorique d’Israël et des États-Unis. La France, l’ONU, l’UE, la
Ligue Arabe, l’Organisation de la coopération islamique sont
demandeuses, mais les États-Unis se sont opposés une nouvelle fois
à un projet résolution sur les événements de Gaza demandant une
enquête indépendante. Pourtant, et contrairement à celui de la
semaine dernière, le texte ne comportait aucune condamnation
d’Israël. Ainsi, les autorités israéliennes continuent en toute
tranquillité de menacer d’utiliser encore plus de force pour
réprimer.
Il est temps que l’Europe et la France prennent leurs
responsabilités pour éviter d’autres massacres notamment les
vendredis 13, 20, 27 avril et les 4 et 11 mai et surtout le mardi
15 mai, jour de la Nakba, qui s’annonce comme la journée
de tous les dangers.
L’urgence c’est de mettre fin à cette impunité qu’Israël doit aux
États-Unis et à la lâcheté de la communauté internationale.
La France, qui a une responsabilité historique dans le non
règlement de la question israélo-palestinienne, ne peut continuer
à se dérober. Aujourd’hui elle doit reconnaître immédiatement
l’Etat de Palestine et cesser toute coopération militaro-policière
avec Israël.
Elle doit mettre sur la table du Conseil européen des Affaires
Etrangères du 16 avril la suspension de l’accord d’Association
Israël-UE et demander au Conseil de sécurité de prononcer des
sanctions même si cela doit provoquer le veto des Etats-Unis.
Avec l’exigence de la protection du peuple palestinien, voilà la
réponse politique nécessaire pour dire à la face du monde que la
Palestine vivra.
Le Bureau national de l’AFPS
le 8 avril 2018 à 16h45
http://www.france-palestine.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire