« Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »
25 avril 2018
Initiative communiste
En août dernier, le régime Macron commandait pour 22 millions de grenades lacrymogènes et explosives.
Assurément pas la position d’un gouvernement ouvert au dialogue et à la
concertation, mais bien celui d’un régime minoritaire, autoritaire et
pour tout dire totalitaire prévoyant de gouverner par ordonnances afin
de traduire au plus vite les directives imposées par l’Union Européenne
du Capital qui constituent son programme de gouvernement.
Ces grenades
ne seront pas restées dans les armureries de l’armée. Mais gendarmes et
CRS bombardent par milliers les travailleurs en lutte, des cortèges
syndicaux à l’occupation pacifique par les agriculteurs de la ZAD de
Notre-Dame des Landes. De l’aveu même des gendarmes, en quelques jours
d’opération militaire contre la ZAD de Notre-Dame des Landes, l’armée
a utilisé plus de 11 000 grenades lacrymogènes. Bilan 270 blessés dont
10 graves parmi les manifestants, 4 gendarmes blessés gravement par leur
propre grenade.
Au moment où Macron justifie par une attaque
chimique dont il n’a apporté aucune preuve, le bombardement violant le
droit international de la Syrie, il est utile de rappeler que cette
débauche de violence contre le mouvement social, déversant des grenades
lacrymogènes par dizaines de milliers sur les travailleurs de France,
jeunes, étudiants, infirmières, agriculteurs, cheminots défendant leurs
droits, est en fait une utilisation massive d’armes chimiques interdites
par la convention de Genève, convention internationale interdisant les
armes chimiques.
Armes chimiques : les gaz lacrymogènes utilisés par le régime Macron interdits par la convention de Vienne
La
répression du mouvement social fait des dizaines de blessés graves. Par
exemple, à la manifestation du 19 avril à Paris, un photographe de
presse dûment identifié a reçu un tir tendu de grenade lacrymogène le
blessant très grièvement aux mains. [Rappelons qu'une grenade lacrymogène française tirée à bout portant en plein visage d'un militant du Rif (Maroc), l'a tué sur le coup en défonçant sa boîte crânienne. ndlr solidmar] Au-delà des explosifs et des coups
de matraques, le régime Macron fait un usage massif des gaz lacrymogènes
contre les travailleurs pour terroriser ceux qui voudraient rejoindre
les manifestations, les cortèges syndicaux. Une utilisation massive qui
est dangereuse, d’armes chimiques dont l’usage en cas de guerre est
interdit par les conventions internationales. Le régime Macron utilise
massivement des gaz CS. des gaz de combat, armes chimiques développées
par les USA et utilisées massivement durant la guerre au Vietnam. Il
s’agit d’un des nombreux gaz au chlore (C10H5ClN2). L’armée française
utilise pour la première fois les gaz CS lors de la guerre d’Algérie.
EN 1993, la convention sur l’interdiction des armes chimiques, est signée à
Paris. Les gaz CS y sont explicitement interdits ; mais une exception y
est bizarrement inscrite, le “maintien de l’ordre”. À haute
concentration le gaz CS est toxique, à très forte concentration, il est
mortel.
Dans les années 1960, l’URSS avait proposé l’interdiction
totale de ces gaz de combat. Interdiction rejetée par les pays
occidentaux.
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