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Paris, des mineurs arrivés du Maroc errent dans le quartier de la
Goutte-d’Or, refusant toute aide des pouvoirs publics… "Complément
d'enquête" a interrogé des riverains désemparés, et recueilli le
témoignage poignant d'un "ancien" de la bande.
Mis à jour le
Dans
le nord de Paris, entre 60 et 80 mineurs arrivés du Maroc errent depuis
plus d’un an à la Goutte-d’Or, sans que la mairie ne parvienne à les
prendre en charge. Ils ont entre 12 et 18 ans, dorment dans des squats
ou des camps de migrants, vivent dans des conditions insalubres et
refusent toute aide.
Entre vols à l’arraché et "sniffs" de colle,
les plus violents font trembler les riverains. Les magistrats du parquet
des mineurs cherchent des réponses, mais les méthodes habituelles ne
fonctionnent pas.
L'histoire de Salim, arrivé de Tanger à 14 ans
Dans
ce 18e arrondissement populaire, les habitants sont désarmés. Vincent
est l'un des rares éducateurs à pouvoir approcher ces jeunes qui fuguent
des foyers. Infirmier, il tente de soigner leurs blessures. Driss El Kherchi, un Franco-Marocain qui dirige une association de travailleurs immigrés, a réussi à nouer quelques contacts.
L'équipe
du magazine a retrouvé Salim, un ancien de la bande du square
Alain-Bashung. En décembre 2017, en prenant la fuite après un
cambriolage qui a mal tourné, l'adolescent de 17 ans a été percuté par
un train et a perdu sa jambe droite. Aujourd'hui, le jeune rescapé se
reconstruit et apprend le français à l'hôpital. Il a tiré un trait sur
son ancienne vie. Sa famille, restée à Tanger, a accepté de recevoir les
journalistes.
Un reportage de Louis Milano-Dupont diffusé dans "Complément d'enquête" le 7 juin 2018.
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