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Des centaines de sinistrés du séisme dans les provinces d’Al Haouz ont participé à une manifestation devant le Parlement, exigeant une révision du mode de répartition de l’aide royale allouée à la reconstruction des habitations détruites. Les manifestants ont exigé la création d’un comité indépendant pour traiter le dossier de soutien et garantir la transparence dans la distribution de l’aide. Les personnes touchées ont dénoncé les manipulations et les violations dans le versement de l’aide, car beaucoup d’entre elles ont été exclues des bénéfices, malgré la destruction de leurs maisons.

mardi 10 juillet 2018

Vives protestations et appels massifs, le procès du Hirak n'a pas dit son dernier mot




Vives protestations et appels massifs, le procès du Hirak n'a pas dit son dernier mot
Source : LesInfos.ma
09/07/2018

Pendant que des milliers de sympathisants et militants des libertés individuelles ont battu le pavé ce dimanche 8 juillet à Casablanca pour dénoncer la sévérité des jugements prononcés à l'encontre des membres du Hirak, les condamnés se sont finalement laissés convaincre de faire appel.



La pression ne retombe pas ! Et si le tollé général sur les réseaux sociaux semble s'être un brin essoufflé, il n'en est rien de la rue qui continue de gronder ! Ce dimanche à Casablanca, ils étaient des milliers – familles des détenus, associations, militants des droits de l'homme et libertés individuelles, et citoyens solidaires - à marcher pour protester à nouveau contre la sévérité des condamnations prononcées à l'égard des membres du Hirak du Rif.
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Victimes de la « hogra »

Les lourdes peines, s'échelonnant de un an avec sursis à 20 ans de prison ferme, étaient comparées dans les rues de la ville blanche à « des mises à mort » des accusés autant que celle de la justice marocaine. La société civile fortement mobilisée a rapidement dénoncer ce procès estimé inique, évoquant les heures sombres de l'histoire marocaine.

Dans les rues de Casablanca, les manifestants ont scandé et souligné que les membres du Hirak avaient majoritairement des revendications économiques et sociales ; que leurs crimes étaient de pointer un doigt accusateur sur les manquements, les dangers de l'économie de la rente et la corruption qui gangrènent le Rif. Parmi les milliers de manifestants, des personnalités de la scène politique ont également pris part à cette marche pacifique, adhérant aux messages et appels à libérer les accusés du Hirak. Mustapha Brahma, secrétaire national du parti Annahj Addimocrati, Abderrahman Benamrou, à la tête du PASDS et Nabila Mounib, secrétaire général du PSU se trouvaient dans le cortège. Nabila Mounib y avait par ailleurs revendiqué à nouveau l'annulation du verdict formulé à l'encontre des détenus du Hirak, précisant que ces derniers sont, selon elle, victimes de la « hogra » et de la « prolifération de l'économie de la rente », indiquent nos confrères du Huffpost.
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Procès en appel et grève de la faim

Ce mouvement de solidarité survient alors même qu'un tournant s'opère dans ce procès qui déchaîne les passions. Si les familles des détenus se sont particulièrement mobilisées pour manifester dans la rue, elles ont également fortement influencés les accusés, les poussant à faire appel de leur jugement. Ainsi, 52 des 53 condamnés du Hirak, jugés le 26 juin dernier par la Chambre criminelle près la Cour d'Appel de Casablanca, se sont laissés convaincre de faire appel de cette condamnation. Parmi eux, le leader charismatique du Hirak, Nasser Zefzafi. Un revirement pour cet homme dont l'entourage avait annoncé au préalable qu'il ne ferait pas appel ni ne réclamerait de grâce royale. Face à la sévérité des peines, la défense des accusés à fortement appuyer cette initiative d'appel, accepté par la majorité des détenus. Seul l'un des accusé, Rabie El Ablaq, condamné à cinq ans de prison ferme, a refusé cette option. Contributeur au site Badil.info durant les événements qui ont secoué le Rif, cet accusé a entamé une nouvelle grève de la faim qui lui a valu une hospitalisation, précisent des sources judiciaires.
Aux côtés des nombreuses banderoles agitées durant la marche de dimanche, certaines appelaient à la solidarité avec Rabie El Ablaq, qui menait d'ores et déjà une grève de la faim depuis 41 jours. Les détenus et leur entourage ne semblent pas accepter le sort que leur a réservé la justice ce mardi 26 juin. Une nouvelle marche est d'ores et déjà annoncée dimanche prochain dans la capitale, à l'appel des accusés, représentés par leurs proches...
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