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mardi 10 juillet 2018

Maroc - Boycott (par Younes BENKIRANE)










42 personnes –dont moi, pardon ! - ont signé un appel demandant une pause de 10 semaines, non dans la formidable épopée du boycott en cours au Maroc, mais uniquement dans le boycott de l’un des protagonistes, à savoir Danone, et ce, au motif que son PDG français, venu au Maroc pour ces mêmes raisons, et proclamant avoir entendu la colère populaire ainsi qu’avoir compris la puissance du message porté par le boycott, a promis des mesures en retour, comme réponse devant satisfaire les revendications des boycotteurs, c’est-à-dire de la population.
À partir de là, et comme cela va de soi dans n’importe quel groupe d’humains normalement constitués, des avis se sont faits, dont le nombre pourrait fort bien être égal au nombre de personnes du groupe : les pour, les contre, les comment, les pourquoi, les sceptiques, les complotistes, les méfiants, les naïfs, les comploteurs, même, les innocents, les comprend-pas, les comprend-peu, les comprend-trop-bien, les j’ai-tout-compris, les hors-de-question, les on-m’la-fera-pas-à-moi… et les plus nombreux, la majorité écrasante : les savants mélanges d’un peu tout ça !
Parmi tous ceux-là, quelques-uns -des militants connus pour leur probité et ayant consacré parmi les plus belles années de leur vie à la lutte pour un Maroc démocratique, libre, souverain, juste, agréable à vivre pour chacun de ses hommes, femmes, enfants, pauvres ou riches, religieux ou non, citadins ou ruraux, jeunes ou vieux, un Maroc non corrompu, solidaire, généreux-, ont jugé pertinent de proposer à la population de faire un geste, sous forme d’une pause dans le boycott envers Danone, en réponse à ses promesses, et en vue de marquer la différence de traitement envers celles des entreprises incriminées qui ont accepté de descendre dans l’arène et d’apporter des réponses, et celles qui se sont entêtées dans la surdité et le déni.
A ces quelques-uns se sont ensuite joints d’autres, et j’en suis. Nous avons signé.
Mal leurs en a pris. Mal nous en a pris ?
Je ne suis pas dans l’invective, ni dans la polémique « polémicienne », et ne souhaite donc pas m’attarder sur cela.

Voyons les choses sous un premier angle.
Une liste de raisons en faveur de cet appel a été présentée aux signataires, que je vous présente en retour. La voici :


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