- Hautes-Alpes -18/10/2018
La « Maison Cézanne » évacuée à Gap.
L’opération des forces de l’ordre a débuté tôt, ce mercredi matin, vers
6h au 2 rue Ernest Cézanne. Elles ont été mobilisées par la préfecture à
la demande de la mairie de Gap, propriétaire des murs. La commune avait
saisi la justice.
Le 9 août dernier, le Tribunal de Grande Instance de
Gap avait refusé d’accorder un délai supplémentaire sollicité par les
occupants, le collectif "Un Toit Un Droit". Le juge d’exécution
confirmait donc la possibilité d’expulsion.
« L’opération s’est déroulée dans le calme et sans incident », souligne la préfecture
Une
Française et 16 hommes, tous d’origine étrangère et majeurs, se
trouvaient, ce matin, dans le bâtiment. 15 d’entre eux avaient engagé
une procédure de demande d’asile. Seule une personne, inconnue des
services de l’État, fait en ce moment, l’objet de vérifications
administratives et d’identité. Tous auraient une solution d’hébergement
indique la préfecture des Hautes-Alpes. Des chiffres qui seraient « mensongers »
selon le collectif mobilisé. Selon lui, cinq personnes seulement
auraient reçu une solution d’hébergement. Une trentaine de personnes
était rassemblés, ce mercredi après-midi devant la préfecture. Une
mobilisation dans le calme, et en musique, pour dénoncer cette
évacuation. Les manifestants devaient passer la nuit devant le
bâtiment. Dans un communiqué publié hier soir, le maire de Gap s’est
réjouit de l’opération. « Le bâtiment n’était pas adapté à ce type
d’hébergement », écrit-il. Roger Didier déplore aussi le faut que la Maison Cézanne ait « été laissée dans un état d’insalubrité et de putréfaction avancé ». Les militants, eux, ripostent et accusent la municipalité d’être devenue « la capitale de la répression contre les migrants ».
PS : Selon des militants, alors que des familles s'étaient installées pour la nuit sur l'herbe devant la préfecture, l'arrosage municipal a été mis en route à 6h du matin pour les faire fuir.[Solidmar]
L.R
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