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vendredi 23 novembre 2018

Protection de l’enfance. Situation alarmante, moyens dérisoires



Au Maroc, la situation de l’enfance est difficile. Les budgets alloués pour prendre en charge les enfants en situation de précarité demeurent dérisoires. 
Le taux de pauvreté et de vulnérabilité des enfants au Maroc est alarmant : Il est de 18,8%, selon l’UNICEF. Tenez-vous bien, ce chiffre atteint 28,4% dans le monde rural ! Le Maroc compte 11.400 enfants en situation difficile vivant dans des établissements de protection sociale répartis sur 115 centres.  
Ces enfants vivent dans une grande précarité psychologique et matérielle. Ils bénéficient de programmes de l’Entraide nationale et du ministère de la Famille, de la solidarité, de l’égalité et du développement social (MFSEDS). Une politique publique intégrée pour la protection de l’enfance au Maroc (PPIPEM) est venue en juin 2015 apporter une réponse gouvernementale aux différents enjeux liés à ce sujet. Plus de trois ans après son adoption, cette feuille de route préparée en collaboration avec l’UNICEF, souffre de retards dans sa mise en œuvre et de manque de moyens financiers.
Une stratégie sur papier ?
Un communiqué signé par 80 ONG et réseaux associatifs œuvrant dans le domaine des droits de l’enfant au Maroc interpelle le gouvernement et plus particulièrement le département de Bassima Hakkaoui sur l’avenir de la PPIPEM. Cette sortie intervient après la présentation du budget sectoriel du ministère à la Chambre des représentants.
«Nous relevons avec grand étonnement l’absence des principaux axes de la PPIPEM et des actions correspondantes dans les résultats de l’année 2018 et dans le plan d’action 2019 présentés», explique Abdellah Soussi, président du réseau régional de protection des droits de l’enfant à Souss Massa. Et d’ajouter : «Nous relevons l'inadéquation du budget présenté avec le contenu du programme national de mise en œuvre de la PPIPEM 2015-2020».

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