Quelque 100 organisations de la société
civile sahraouie se sont adressées au Parlement Européen (PE), à la
Commission Européenne de la pêche ainsi qu'aux Etats membres de l'Union
Européenne (UE)
PUBLIE LE : 01/12/2018
Quelque 100 organisations de la société civile sahraouie se sont
adressées au Parlement Européen (PE), à la Commission Européenne de la
pêche ainsi qu'aux Etats membres de l'Union Européenne (UE), pour éviter
la signature de tout accord d'association commercial avec le Maroc,
pouvant porter atteinte aux droits fondamentaux du peuple sahraoui.
Cette requête, signée et adoptée par près de 100 organisations des
droits de l'Homme, représentant les territoires occupés, les camps des
réfugiés sahraouis et la diaspora, a été rendue public, jeudi, par
l'Observatoire des ressources naturelles du Sahara occidental (WSRW).
Les collectifs de la société civile sahraouie ont demandé au PE, à la
Commission Européenne de la pêche et aux états membres de l'UE de
"respecter le droit du peuple sahraoui, avant la signature de tout
accord d'association entre l'UE et le Maroc, incluant dans ses clauses
les eaux territoriales du Sahara occidental occupé par le Maroc". Les
ministres de la pêche de l'UE devraient voté, au cours des prochaines
semaines, un accord d'association entre l'UE et le Maroc incluant les
eaux territoriales du Sahara Occidental. Prenant habituellement plus de
temps pour évaluer les accords économiques, le PE veut procéder à la
ratification de ces documents, en février prochain, un délai qui ne
permet pas aux commissions d'évaluer la proposition ou de la soumettre à
débat, selon les observateurs. Les autorités sahraouies veillent à
protéger leurs ressources de toute exploitation illégale, à travers le
déploiement de leur diplomatie pour mobiliser davantage de soutien à
l'autodétermination du peuple sahraoui et lui permettre de tirer profit
de ses ressources. Dans ce sens, une délégation sahraouie avait
entrepris, ce mois-ci, une série de rencontres avec les membres du PE et
l'Intergroupe parlementaire de paix au Sahara Occidental, autour du
dossier des ressources naturelles du Sahara Occidental, afin de
sensibiliser les représentants des peuples européens au "danger" de
toute tentative visant à faire fi de la charte internationale et des
décisions de la Cour de justice européenne (CJUE) de 2016 et 2017. La
délégation sahraouie a relevé les tentatives de la Commission européenne
d'outrepasser la légalité internationale et la justice européenne qui
avaient auparavant souligné que le Maroc et le Sahara Occidental étaient
deux pays distincts et que tout accord entre l'Union européenne (UE) et
le Maroc qui inclut le Sahara Occidental ou ses ressources était un
accord nul, attentant au principe du droit du peuple sahraoui à
l'autodétermination. Par ailleurs, des députés du PE avaient appelé à
mettre en place un étiquetage permettant d'indiquer la provenance des
produits importés au marché communautaire européen, notamment ceux
provenant du Sahara occidental occupé. Pour sa part, la chef de la
diplomatie européenne Federica Moghreni a affirmé que la commission
européenne allait se conformer à la décision de la CJUE du 27 février
2017, soulignant que les décisions de cette instance étaient
astreignantes, aussi bien pour les institutions de l'UE que pour les États membres. Ces réactions interviennent suite aux tentatives
répétées de la commission européenne d'outrepasser la décision de la
CJUE dans l'intention de gagner un peu plus de temps, en attendant de
poursuivre le pillage des biens du peuple sahraoui avec la complicité du
Maroc, et ce en persistant à renouveler les accords de pêche UE-Maroc
incluant les eaux territoriales du Sahara Occidental occupé.
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