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samedi 8 juin 2019

Des travailleuses sahraouies demandent l'asile humanitaire à l'ONU


Equipe Media Sahara Media Team ايكيب ميديا

Trois travailleuses sahraouies ont accusé les autorités marocaines d'occupation d'avoir provoqué leur licenciement et d'avoir tenté de les décourager de poursuivre leurs activités politiques par le chantage et la répression.
Ces trois personnes, Nadira Mailad, Gabal Banahi et Aghlaijilhom Yusef, ont demandé au Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, que le droit d'asile humanitaire leur soit accordé. Elles invoquent les conséquences du fait que l'ONU n'a pas fait en sorte que la MINURSO s'acquitte de sa mission, clairement marquée par son nom : Mission internationale des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental.
Les militantes de l'association sahraouie Shams El Houriya (Soleil de la liberté pour les défenseurs des droits humains) ont adressé leurs demandes à l'ancien Envoyé spécial du Secrétaire général pour le Sahara occidental, Horst Köhler, au Représentant spécial de la MINURSO, Colin Stewart, à l'Union européenne et à l'Union africaine, respectivement, soulignant la responsabilité de ces organisations dans la souffrance du peuple Sahraoui.
Elles se plaignent que le Royaume du Maroc n'ait pas été mis sous pression pour qu’il cesse les violations des droits des Sahraouis. Nadira, mère du journaliste et prisonnier politique Salah Lebsir, qui doit être libéré le 7 juin, déclare dans une interview à Equipe Media : "Le gouverneur de la ville occupée de Smara m'a envoyé des gens pour faire pression sur moi et m'obliger à m'abstenir d'organiser une réception publique, à l'occasion du retour de mon fils dans la ville. Après avoir reçu ma réponse négative, il m'a fait congédier de mon emploi. La même chose est arrivée à mon fils, El Hannafi Abdalahi Lebsir."
Nadira Mailad a ajouté : " J'en appelle aux Nations Unies, à l'Union européenne, aux organisations internationales des droits de l'homme et aux syndicats pour qu'ils interviennent afin d'arrêter les mesures marocaines de marginalisation, d'appauvrissement et de terrorisme, prises systématiquement contre les civils sahraouis. Se taire, c'est aider à maintenir une occupation illégale commettant des crimes contre notre peuple."
Il faut souligner que d'autres militants sont également toujours plus sous pression pour qu’ils réduisent leurs activités contre l’occupation. On enregistre depuis longtemps des licenciements de travailleurs employés par des institutions et des entreprises du gouvernement marocain au Sahara occidental.


Url: http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=26206

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