Equipe Media Sahara Media Team ايكيب ميديا
Trois
travailleuses sahraouies ont accusé les autorités marocaines
d'occupation d'avoir provoqué leur licenciement et d'avoir tenté de les
décourager de poursuivre leurs activités politiques par le chantage et
la répression.
Ces trois personnes, Nadira Mailad, Gabal Banahi et
Aghlaijilhom Yusef, ont demandé au Secrétaire général des Nations
Unies, António Guterres, que le droit d'asile humanitaire leur soit
accordé. Elles invoquent les conséquences du fait que l'ONU n'a pas fait
en sorte que la MINURSO s'acquitte de sa mission, clairement marquée
par son nom : Mission internationale des Nations Unies pour
l'organisation d'un référendum au Sahara occidental.
Les militantes de l'association sahraouie Shams El
Houriya (Soleil de la liberté pour les défenseurs des droits humains)
ont adressé leurs demandes à l'ancien Envoyé spécial du Secrétaire
général pour le Sahara occidental, Horst Köhler, au Représentant spécial
de la MINURSO, Colin Stewart, à l'Union européenne et à l'Union
africaine, respectivement, soulignant la responsabilité de ces
organisations dans la souffrance du peuple Sahraoui.
Elles se plaignent que le Royaume du Maroc n'ait
pas été mis sous pression pour qu’il cesse les violations des droits des
Sahraouis. Nadira, mère du journaliste et prisonnier politique Salah
Lebsir, qui doit être libéré le 7 juin, déclare dans une interview à
Equipe Media : "Le gouverneur de la ville occupée de Smara m'a envoyé
des gens pour faire pression sur moi et m'obliger à m'abstenir
d'organiser une réception publique, à l'occasion du retour de mon fils
dans la ville. Après avoir reçu ma réponse négative, il m'a fait
congédier de mon emploi. La même chose est arrivée à mon fils, El
Hannafi Abdalahi Lebsir."
Nadira Mailad a ajouté : " J'en appelle aux Nations
Unies, à l'Union européenne, aux organisations internationales des
droits de l'homme et aux syndicats pour qu'ils interviennent afin
d'arrêter les mesures marocaines de marginalisation, d'appauvrissement
et de terrorisme, prises systématiquement contre les civils sahraouis.
Se taire, c'est aider à maintenir une occupation illégale commettant des
crimes contre notre peuple."
Il faut souligner que d'autres militants sont
également toujours plus sous pression pour qu’ils réduisent leurs
activités contre l’occupation. On enregistre depuis longtemps des
licenciements de travailleurs employés par des institutions et des
entreprises du gouvernement marocain au Sahara occidental.
Url: http://www.tlaxcala-int.org/ article.asp?reference=26206
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