Le processus de paix onusien
au Sahara Occidental est dans uns sérieuse impasse depuis la soudaine
démission de l’allemand Horst Köhler. Les déclarations répétées de
soutien du Conseil de Sécurité n’ont servi à rien. Köhler étant
découragé par le manque de partialité de la France et les Etats-Unis qui
veulent une solution favorable au Maroc. Washington et Paris font face
au problème de retrouver un nouvel envoyé personnel pour le Sahara
Occidental.
C’est dans ce contexte qu’a lieu la
visite de Jean-Yves le Drian au Maroc. Une visite de consultation en vue
de désigner un nouveal émissaire qui soit toléré par Rabat. Comme
d’habitude, et à l’instar des autres personnalités françaises, la visite
déborde du cadre purement diplomatique. Chirac avait ses habitudes au
Palais des hôtes de Rabat et à « La gazelle d’or », à Taroudant, avant
que son état de santé, qui s’est fortement dégradé, ne le contraigne à
réduire tous ses déplacements.
Nicolas Sarkozy a, quant à lui, fait
l’acquisition d’un riad de luxe, en guise de résidence secondaire,
à Marrakech, peu avant son élimination à la présidentielle française. Un
rude coup pour le Maroc qui avait misé à fond sur le candidat UMP.
Le timing de la visite de Le Drian a été
donc soigneusement choisi. Les américains attendent des initiatives
concrètes de la part de Paris non seulement pour sortir de
l’embarrassante situation créée par la démission de Köhler, mais aussi
qui susceptibles d’être acceptée par les autorités sahraouies. En
d’autres termes, qui « prévoit le droit du peuple du Sahara Occidental à
l’autodétermination » conformément aux résolutions du Conseil de
Sécurité et de l’Assemblée Générale de l’ONU.
La visite du chef de la diplomatie
française coïncide avec une vidéo qui circule sur la toile et qui montre
des jeunes sévèrement battus, à Smara, par des policiers en civil avec
une violence inouïe à un moment où le Secrétaire Général de l’ONU avait
fait appel à la création d’un mécanisme indépendant pour la surveillance
des droits de l’homme aux territoires occupés du Sahara Occidental.
L’appel de Guterres intervient après
l’intervention de la France à plusieurs reprises pour empêcher
l’extension du mandat de la MINURSO au monitoring des droits de l’homme.
Sur tout cela, le Conseil de Sécurité
fermera sans doute les yeux sous menace du veto de la France qui
privilégie ses intérêts géopolitiques au détriment des droits de l’homme
et de la stabilité de la region.
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