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mercredi 10 juillet 2019

Alerte info : Les Haut-Alpins veulent gérer les barrages hydrauliques de leur département, notamment celui de Serre-Ponçon


ALERTE INFO

Les Haut-Alpins veulent gérer les barrages hydrauliques de leur département, notamment celui de Serre-Ponçon

Ce vendredi 12 juillet, le Conseil Départemental des Hautes-Alpes délibèrera pour gérer Serre-Ponçon et les barrages hydrauliques du département au travers de Sociétés d’Economie Mixte (SEM) Hydroélectriques.

Au moment où la France est mise en demeure par la Commission Européenne d’ouvrir à la concurrence la gestion de quelque 150 barrages, les Haut-Alpins font entendre une voix singulière dans le débat, celle des territoires. L’ambition est clairement affichée : gérer ces ouvrages pour préserver une ressource rare et fragile, mieux réguler les usages et répartir équitablement la richesse créée.

Un défi de taille car l’eau est incontestablement l’un des grands enjeux du siècle qui s’ouvre.



La création de SEM Hydroélectriques : une opportunité pour les Hautes-Alpes

La Commission Européenne a récemment mis en demeure la France d’ouvrir les concessions hydroélectriques à la concurrence notamment du fait de la position monopolistique d’Électricité de France (EDF) qui détient 80 % des concessions et produit 66% de l’énergie issue de l’hydraulique. L’hydroélectricité représente 10 à 12 % de la production d’électricité nationale et 61 % de celle d’origine renouvelable.

Les Hautes-Alpes se saisissent de cette opportunité et de celle offerte par la Loi de transition énergétique pour la croissance verte, qui prévoit, sur décision de l'État, la possibilité de créer un partenariat public-privé au travers de SEM Hydroélectriques pour exploiter les barrages. Ces sociétés nouvelles permettent d’associer collectivités et énergéticiens selon une répartition du capital relativement flexible (34% à 66% pour l’ensemble des personnes publiques avec un minimum de 34% pour l’opérateur).

Le département compte une quinzaine d’ouvrages. Presque tous sont propriété de l’État et exploités par EDF, notamment celui de Serre-Ponçon, l’un des plus gigantesques de France, construit dans les années cinquante pour « dompter » la Durance.





Gérer les barrages pour préserver la ressource et réguler les usages de l’eau

Les Hautes-Alpes reçoivent en moyenne deux fois plus d’eau qu’ailleurs en Europe. Une chance pour ces hautes vallées. L’eau est pourtant une ressource naturelle rare et fragile, quand le besoin d’eau, lui, ne cesse de croître. Cette oscillation crée de nombreux conflits d’usage entre consommation d’eau potable, production d’énergie, irrigation agricole, activités artisanales, industrielles ou de loisirs. Des conflits intensifiés par les évolutions du climat.

Dans ce contexte, la gestion des barrages hydrauliques ne doit pas être abordée sous le seul angle de la production d’énergie et de la prévention des crues. Lorsqu’il fait varier le niveau d’eau, l’exploitant a un impact sur l’irrigation, la pêche ou le tourisme, tout comme il porte une immense responsabilité écologique.



Ce qui se joue aussi, c’est la solidarité entre les territoires ainsi qu’une répartition équitable de la richesse : en amont, les Hautes-Alpes où la Durance prend sa source et où se dresse le barrage de Serre-Ponçon ; en aval, la Provence grande consommatrice d’eau avec ses millions d’habitants et son économie florissante.

« Les Hautes-Alpes fournissent l’essentiel de l’eau consommée en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Nous devons faire entendre la voix des Haut-Alpins pour préserver la ressource, mieux réguler les usages et partager plus équitablement la richesse créée. C’est pourquoi, le Département des Hautes-Alpes se porte candidat à la gestion des ouvrages implantés sur son territoire au travers de SEM Hydroélectriques», explique Jean-Marie Bernard, le Président du Département des Hautes-Alpes.

Le Sautet aujourd’hui, Serre-Ponçon demain

Si la concession du barrage du Sautet (le barrage est situé en Isère mais trois communes des Hautes-Alpes le long du Drac sont dans le périmètre de la concession) est arrivée à échéance, la date de renouvellement de celle de Serre-Ponçon est plus incertaine car l’État pourrait regrouper plusieurs ouvrages de la chaîne Durance-Verdon pour une concession unique. Ce qui est certain, c’est que pour l’un comme pour l’autre, le Département des Hautes-Alpes pourrait appeler de ses voeux la création de SEM Hydroélectriques, dans lesquelles il prendrait des participations.

Reste à convaincre l’État du bien-fondé de la démarche.





Agence de développement des Hautes-Alpes

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