30-04-2020
Josep Borell interpellé par les eurodéputés
L'eurodéputée Sandra Briar, a interpellé le
haut représentant de l'Union européenne pour les affaires politiques et
étrangères, Josep Borrell, suite à l'expulsion d'un militant portugais
de la ville sahraouie d'El Ayoune occupée, par les autorités marocaines
d'occupation, soutenant que le Maroc violait les accords internationaux
relatifs aux droits de l'Homme et les clauses obligatoires dans ses
accords avec l'UE.
En réponse à une question de l'eurodéputée Sandra
Briar sur l'expulsion, par le Maroc, d'observateurs internationaux du
Sahara occidental occupé, le haut représentant de l'Union européenne
pour les affaires politiques et étrangères, Josep Borrell, a déclaré que
l'UE est pleinement consciente du cas de l'expulsion d'une militante
portugaise de la ville occupée d'El Ayoune , en décembre de l'année
dernière, et que depuis Rabat, lui et sa délégation suivent de près
cette affaire. Commentant deux points principaux de la question posée
par Sandra Briar sur "la situation juridique et l'étendue de
l'interaction du Maroc avec les clauses relatives aux droits de l'Homme
de l'accord d'association avec l'Union européenne", M. Borrell souligne
que la position de Bruxelles est "de soutenir le processus de paix des
Nations Unies pour une solution pacifique pour le Sahara occidental". Le
Sahara occidental a été inscrit à l'ordre du jour de l'Assemblée
générale de l'ONU et, par conséquent, à l'ordre du jour de la Quatrième
Commission et du Comité spécial de l'AG de l'ONU sur la décolonisation
(C-24), depuis 1963 en tant que territoire non autonome auquel
s'applique la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance des pays et des
peuples coloniaux (résolution 1514 (XV) de l'Assemblée, du 14 décembre
1960), comme expressément établi dans toutes les résolutions de
l'Assemblée générale. Concernant le deuxième point, Borrell a affirmé
que la question des droits de l'Homme est un élément essentiel de la
politique étrangère de l'Union européenne dans son dialogue avec les
pays partenaires, pour mettre en œuvre une politique commerciale
conforme aux principes et aux statuts extérieur à l'Union européenne.
L'eurodéputée avait précédemment soulevé le problème montrant que le
Maroc violait les accords internationaux relatifs aux droits de l'Homme
et les clauses obligatoires dans ses accords avec l'UE, après
l'arrestation d'une militante portugaise à l'aéroport de la ville
occupée d'El Ayoune, où il avait l'intention de rencontrer des militants
sahraouis des droits humains.
Le Maroc impose un blocus médiatique
systématique aux territoires occupés du Sahara occidental, faisant fi
des injonctions faites par le Secrétaire Général des Nations Unies au
Maroc, dans les rapports remis au Conseil de Sécurité, à autoriser les
visites d’observateurs des droits de l’Homme dans les territoires
occupés. A ce titre, au cours de 2019, les autorités de l’occupation
marocaine ont expulsé quarante-trois (43) personnes de différentes
nationalités du Sahara occidental, dont des journalistes, des avocats et
des élus. Dans son rapport annuel sur la situation des droits de
l'Homme dans le monde, le département d'Etat américain a noté, que
l'occupant marocain a poursuivi sa répression des manifestations
réclamant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, rejetant
toute prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.
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