Joël Brochier (archives NC © copyright Julien Royer) |
C’est durant le confinement que Roger Didier
à décidé de terminer son précédent mandat par une plainte contre un
militant responsable syndical. Il est reproché à ce dernier d’avoir
tagué les numéros d’urgences 3919 contre les violences conjugales, le sms d’alerte aux pharmacies 114 et le 119 contre les violences faites aux enfants et un petit rappel: « L’ordonnance qui faut : Tout le fric au services publics, Pas 1€ aux actionnaires« .
Considérant que, durant cette période particulière, ces numéros
étaient trop peu relayés par la presse locale et les institutions, Joël
Brochier, militant féministe et secrétaire départemental syndical Solidaires 05
a décidé de faire acte d’utilité publique en les rendant visibles sur
des panneaux d’affichage libre et quelques marquages au sol.x pas de la
Préfecture, considérant qu’il s’agissait là d’un acte de solidarité que
d’informer les gens confinés et mal informés par les vecteurs sensés
faire le job. Après tout, l’information d’utilité publique n’est pas un
domaine réservé et qu’un syndicaliste prenne ses responsabilités est
aussi de son rôle…
Mais le maire ne l’entend pas ainsi et porte plainte
pour « dégradations légères », ce qui peut coûter très cher.
Un appel à soutien est lancé pour le 9 juin prochain devant le Tribunal de Gap à partir de 08h00 (en respectant les gestes protecteurs et les espaces physiques).
La Préfecture, quant à elle, a mis en garde les citoyens se rassemblant devant les hôpitaux tous les lundis à 20h00.
L.A
Communiqué de presse – procès du 9 juin 8h30
Pendant la période de confinement, le secrétaire départemental de
l’union syndicale Solidaires 05 a fait l’objet d’une plainte de la
municipalité de GAP pour avoir inscrit à la peinture, sur un panneau
municipal d’affichage « libre » et sur le bitume du parking devant le
tribunal, des messages contre les violences conjugales, lutte déclarée
grande cause nationale dans le quinquennat Macron.
Dans ce contexte particulier, Marlène Schiappa, la secrétaire
d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes annonçait une
hausse de 36% des signalements en gendarmerie pour violences
conjugales. Le gouvernement mettait également en place des dispositifs
de renforcement, durant le confinement, pour combattre les violences
conjugales (possibilité de signalement dans les pharmacies et mise en
place du 114 par SMS). Ces dispositifs étant très peu relayés dans les
médias locaux et aucunement par les administrations locales, notre
camarade, dans son message inscrit à la peinture, rappelait les numéros
d’appel 3919, le nouveau numéro 114 et le 119, numéro d’enfance en
danger.
Ce militant est connu pour être actif dans les luttes et engagé
dans le combat féministe depuis de nombreuses années, mais également
comme un opposant de longue date aux politiques du maire de Gap. En
portant plainte, la mairie de Gap fait le choix de la répression
politique en engorgeant encore un peu plus la justice. Cette justice qui
pourtant n’a cessé de se durcir envers le monde militant ces derniers
temps, a seulement qualifié les actes faisant l’objet des poursuites de «
dégradations légères ». Avec 151 féminicides en 2019, le message porté
relève pourtant bien de l’utilité publique. Malgré tout, l’auteur des
faits encourt 5 ans de prison et 75000 euros d’amende. Le refus du
prélèvement ADN de la part de ce militant peut être considéré comme un
nouveau délit qui pourrait s’ajouter à sa peine.
Pour l’égalité femmes hommes, contre les violences conjugales et
la répression militante, nous appelons à nous rassembler devant le
tribunal de Gap le 9 juin à partir de 8h en soutien à notre camarade
(sans négliger les gestes de précaution sanitaires).
Solidaires 05
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