Soulaiman Raissouni/DR |
Une quinzaine de policiers ont arrêté
vendredi 22 mai à Casablanca le journaliste Soulaiman Raissouni,
rédacteur en chef du journal arabophone “Akhbar Alyoum”, l’une des
dernières publications de la presse indépendante au Maroc.
Le journaliste connu pour ses éditoriaux très critiques contre le régime marocain a été arrêté pour « agressions sexuelles ».
Soulaiman Raissouni est le troisième journaliste du journal indépendant “Akhbar Alyoum” à être accusé dans une "affaire de mœurs".
En 2019, l'ancien rédacteur en chef du journal Taoufik Bouachrine a été condamné à 15 ans de prison ferme par le régime marocain pour des « violences sexuelles » qu'il a toujours niées, au terme d'un procès qualifié de politique par les ONG de défense des droits humains. "Nous considérons que l'incarcération de Bouachrine est une affaire de liberté d'expression, c'est clair. Il paie au prix fort son droit d'exprimer pacifiquement des opinions critiques", a déclaré le secrétaire général d'Amnesty Maroc, Mohamed Sektaoui, au cours d'une conférence de presse à Rabat.
Hajar Raissouni, une autre journaliste du journal a été condamnée également en 2019 à un an de prison pour "avortement illégal" et "débauche et relations sexuelles hors mariage". Mais elle a été libérée après un mois et demi de détention visiblement en raison du scandale international provoqué par son procès.
L’historien Maâti Monjib avait dénoncé dans un article sur les colonnes du site Orient XXI les méthodes mises en œuvre ces derniers temps au Maroc pour calomnier et discréditer des personnalités, de simples militants ou de dissidents, en utilisant notamment les accusations de sexe contre eux, ainsi des « sites d’informations » avec d’importants moyens financiers — mais dont la source est inconnue — se spécialisent dans les attaques contre les associations, personnalités ou groupes politiques qui sont considérés comme des dissidents.
L’association de défense de liberté d'expression et présidée par Maâti Monjib « Freedom Now », a qualifié l'arrestation de Soulaiman Raissouni de « hoollywoodienne », et qui est faite sans présentation d’aucun document judiciaire. Selon la même source, l’arrestation de journaliste était prévisible « en raison du ton virulent de ses éditoriaux à « Akhbar Al Youm », et après avoir fait l’objet d'une campagne de diffamation dans les médias aux ordres, depuis environ six mois».
Le Conseil des droits et libertés de Genève (GCRL) a condamné de son côté une arrestation « arbitraire et sans aucun fondement juridique ». Le GCRL s'est dit préoccupé par le fait que l'arrestation de Raissouni était une réponse de représailles des autorités après ses prises de position publiques, d'autant plus qu'il avait fait l'objet de plusieurs mois de campagne de diffamation de la part de plateformes médiatiques soupçonnées d'être proches des autorités.
Reporters Sans Fronitères a donné le même son de cloche après l'arrestation de journaliste, en indiquant qu'il était la cible d'une campagne de diffamation depuis quelques jours de la part des médias proches des services de renseignement.
Le journaliste connu pour ses éditoriaux très critiques contre le régime marocain a été arrêté pour « agressions sexuelles ».
Soulaiman Raissouni est le troisième journaliste du journal indépendant “Akhbar Alyoum” à être accusé dans une "affaire de mœurs".
En 2019, l'ancien rédacteur en chef du journal Taoufik Bouachrine a été condamné à 15 ans de prison ferme par le régime marocain pour des « violences sexuelles » qu'il a toujours niées, au terme d'un procès qualifié de politique par les ONG de défense des droits humains. "Nous considérons que l'incarcération de Bouachrine est une affaire de liberté d'expression, c'est clair. Il paie au prix fort son droit d'exprimer pacifiquement des opinions critiques", a déclaré le secrétaire général d'Amnesty Maroc, Mohamed Sektaoui, au cours d'une conférence de presse à Rabat.
Hajar Raissouni, une autre journaliste du journal a été condamnée également en 2019 à un an de prison pour "avortement illégal" et "débauche et relations sexuelles hors mariage". Mais elle a été libérée après un mois et demi de détention visiblement en raison du scandale international provoqué par son procès.
L’historien Maâti Monjib avait dénoncé dans un article sur les colonnes du site Orient XXI les méthodes mises en œuvre ces derniers temps au Maroc pour calomnier et discréditer des personnalités, de simples militants ou de dissidents, en utilisant notamment les accusations de sexe contre eux, ainsi des « sites d’informations » avec d’importants moyens financiers — mais dont la source est inconnue — se spécialisent dans les attaques contre les associations, personnalités ou groupes politiques qui sont considérés comme des dissidents.
L’association de défense de liberté d'expression et présidée par Maâti Monjib « Freedom Now », a qualifié l'arrestation de Soulaiman Raissouni de « hoollywoodienne », et qui est faite sans présentation d’aucun document judiciaire. Selon la même source, l’arrestation de journaliste était prévisible « en raison du ton virulent de ses éditoriaux à « Akhbar Al Youm », et après avoir fait l’objet d'une campagne de diffamation dans les médias aux ordres, depuis environ six mois».
Le Conseil des droits et libertés de Genève (GCRL) a condamné de son côté une arrestation « arbitraire et sans aucun fondement juridique ». Le GCRL s'est dit préoccupé par le fait que l'arrestation de Raissouni était une réponse de représailles des autorités après ses prises de position publiques, d'autant plus qu'il avait fait l'objet de plusieurs mois de campagne de diffamation de la part de plateformes médiatiques soupçonnées d'être proches des autorités.
Reporters Sans Fronitères a donné le même son de cloche après l'arrestation de journaliste, en indiquant qu'il était la cible d'une campagne de diffamation depuis quelques jours de la part des médias proches des services de renseignement.
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