Le Groupe de soutien de Genève pour la protection et la promotion des
droits de l’homme au Sahara occidental, qui regroupe plus de 200
organisations de défense des droits de l’homme à travers le monde, a
dénoncé jeudi les violations et les arrestations arbitraires commises
par les autorités d’occupation marocaines contre les journalistes
sahraouis, appelant à l’intervention urgente de l’ONU pour protéger les
Sahraouis.
«A
l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la liberté
de la presse, le 3 mai, le Groupe de soutien de Genève pour la
protection et la promotion des droits de l’homme au Sahara occidental
dénonce les violations systématiques de la liberté d’opinion et
d’expression et les graves infractions aux normes du droit international
humanitaire par la puissance occupante du territoire non autonome du
Sahara occidental, le royaume du Maroc», ont indiqué ses animateurs. Le
Groupe dit dénoncer également «le harcèlement et les arrestations
arbitraires de journalistes sahraouis dans le Sahara occidental occupé,
ainsi que l’expulsion systématique de journalistes étrangers souhaitant
enquêter dans le territoire non autonome».
Face à ce drame, le Groupe de soutien de Genève pour la protection et
la promotion des droits de l’homme au Sahara occidental a appelé «le
Conseil de sécurité des Nations unies à inclure un chapitre sur les
droits de l’homme dans le mandat de la Mission de l’ONU pour
l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental
(Minurso)».
Il a appelé en outre «le Conseil des droits de l’homme des Nations
unies à créer un mandat de rapporteur spécial sur la situation des
droits de l’homme dans le territoire occupé du Sahara occidental». «Les
rapporteurs spéciaux sur la liberté d’opinion et d’expression, sur la
liberté d’association, sur les défenseurs des droits de l’homme, sur le
droit à la vie privée, sur la violence contre les femmes, sur la
torture, ainsi que le groupe de travail sur les disparitions forcées et
le groupe de travail sur la détention arbitraire ont accordé une
attention particulière, dans le cadre de leurs mandats respectifs, aux
violations des droits de l’homme commises par la puissance occupante
contre les journalistes au Sahara occidental», a soutenu le Groupe de
soutien dans son communiqué.
Le Département d’Etat américain a noté, dans son rapport annuel
(2019) sur la situation des droits de l’homme dans le monde, que selon
le rapport du secrétaire général de l’ONU d’avril 2019, le
Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) a
continué à recevoir des communications d’avocats, de membres des
familles des Sahraouis arrêtés lors du démantèlement du camp de Gdeim
Izik en 2010, ajoutant que plusieurs ont été soumis à la torture, à une
mise à l’isolement prolongée et à d’autres mauvais traitements. «Le
rapport d’octobre du secrétaire général de l’ONU sur le Sahara
occidental a noté que le HCDH avait reçu des informations faisant état
de violations des droits de l’homme perpétrées contre des Sahraouis, y
compris des détentions arbitraires», a souligné le Département
américain.
En
outre, le rapport du Département d’Etat américain a appelé à
l’ouverture d’une enquête pour condamner les personnes impliquées dans
des violations des droits de l’homme dans les zones occupées du Sahara
occidental, soulignant que l’absence d’enquêtes et de poursuites contre
les personnes impliquées dans ces violations a contribué à l’expansion
de l’impunité.
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