Le représentant du Front Polisario à l’ONU, Sidi Mohamed Omar, a affirmé qu’aucun envoyé personnel de l’ONU au Sahara Occidental ne saurait relancer le processus politique du conflit en l’absence d’une volonté politique de l’occupant marocain et de l’adhésion du Conseil de sécurité.
Dans une déclaration à l’APS à l’issue d’une réunion à huis clos du Conseil de sécurité, le diplomate sahraoui a tenu l’ONU et le Conseil de sécurité pour responsables de ce blocage, précisant que «les atermoiements du Secrétariat général de l’ONU et l’absence d’une volonté sérieuse au sein du Conseil de sécurité ont empêché de parvenir à un règlement», appelant toutes les parties à assumer leurs responsabilités en s’engageant effectivement dans le processus politique, a-t-il dit.
Le diplomate sahraoui a appelé le Conseil de sécurité à user de tous les moyens diplomatiques possibles en vertu du pacte de l’ONU pour faire pression sur le Maroc pour s’engager dans des négociations directes avec le Front Polisario, unique représentant légitime du peuple sahraoui en vue de parvenir à la solution tant prônée par le Conseil de sécurité, à savoir l’exercice du peuple sahraoui de son droit à autodétermination à travers un référendum libre et régulier.
Par ailleurs, il a évoqué les violations continues des droits de l’Homme dans les terres sahraouies, mettant en garde contre «cette escalade que connaît la région en raison des pratiques du Maroc qui poursuit sa politique de répression et d’intimidation contre des Sahraouis désarmés en sus du pillage des ressources de ce territoire».
Il a, également, mis l’accent sur l’exploitation de la brèche ouverte par l’Armée marocaine dans la zone de Guerguerat, jugée illégale, par la partie sahraouie, d’autant qu’elle n’existait pas à la signature de l’accord du cessez-le-feu en 1991 ni lors de la signature avec la Minurso le 1er décembre 1997 de l’accord militaire.
«Face à cette situation, le Front Polisario ne peut que revoir son implication dans le processus politique, une décision fortement plébiscitée (territoires libérés) lors duquel les intervenants ont appelé le nouveau commandement à prendre toutes les mesures nécessaires pour la mise en œuvre de cette décision afin de corriger le processus de règlement qui connaît de graves déviations».
R. I.
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