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Des centaines de sinistrés du séisme dans les provinces d’Al Haouz ont participé à une manifestation devant le Parlement, exigeant une révision du mode de répartition de l’aide royale allouée à la reconstruction des habitations détruites. Les manifestants ont exigé la création d’un comité indépendant pour traiter le dossier de soutien et garantir la transparence dans la distribution de l’aide. Les personnes touchées ont dénoncé les manipulations et les violations dans le versement de l’aide, car beaucoup d’entre elles ont été exclues des bénéfices, malgré la destruction de leurs maisons.

vendredi 19 mars 2021

Des ex-enfants esclaves en Côte d’Ivoire accusent les chocolatiers

Mars, Nestlé ou encore Mondelez figurent parmi les sept multinationales mises en cause par huit ex-travailleurs illégaux pour « complicité de travail forcé » sur des plantations ivoiriennes de cacao.

De jeunes garçons trient les fèves de cacao chez un exportateur de cacao à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

Le jeune Malien avait 11 ans lorsqu’un homme l’a approché chez lui, à Kouroussandougou. L’enfant, aujourd’hui un jeune adulte dont l’identité n’a pas été dévoilée, s’est laissé convaincre de fuir la misère familiale pour filer dans une plantation de cacao en Côte d’Ivoire. Les  recruteurs  lui promettaient 25 000 francs CFA, soit 38 € par mois. Il n’en a jamais vu la couleur.

Durant deux ans, il a travaillé sans toucher un centime, affirme International Rights Advocates (IRAdvocates). Vendredi 12 février 2021, l’ONG de défense des droits humains a saisi la justice américaine au nom de ce gamin et de sept autres Maliens, ex-enfants esclaves. Ils accusent de  complicité présumée de travail forcé  les industriels du chocolat Mars, Nestlé, Cargill, Barry Callebaut, Olam, Hershey et Mondelez.

Du cacao bon marché récolté par des enfants esclaves

Les plantations ivoiriennes dans lesquelles les plaignants disent avoir été exploités n’appartiennent pas à ces multinationales. Mais pour Terry Collingsworth, directeur d’IRAdvocates, elles ont fermé les yeux  en y tirant profit de la vente de cacao bon marché récolté par des enfants esclaves ​. Et elles continuent de  tirer les prix si bas qu’ils ne permettent pas aux producteurs de verser des salaires à des adultes ​.

Au travail quatorze heures par jour et nourris de restes

Les plaignants racontent avoir trimé gratuitement jusqu’à quatorze heures par jour, le plus souvent nourris de restes. Leur calvaire a duré deux à quatre ans, avant qu’ils ne parviennent à s’enfuir. C’est aussi pour ceux n’ont pas eu cette chance qu’ils veulent un procès. En 2018 et 2019, selon une étude publiée en octobre par l’institut de recherche indépendant NORC (Chicago),  790 000 enfants de 5 à 17 ans ont été employés illégalement pour cette production en Côte d’Ivoire ​. Le pays fournit 45 % du cacao mondial.

Selon NORC, 95 % des mineurs ont aussi manié  outils tranchants et produits chimiques ​. Un des plaignants dit avoir pulvérisé des pesticides, sans protection. Un autre a les bras couverts de cicatrices dues  à des accidents de machettes ​.

En 2001, les industriels s’étaient pourtant engagés, via le protocole Harkin-Engel, à éradiquer le travail des enfants d’ici 2005… Promesse repoussée à 2025 par la Fondation mondiale du cacao, à laquelle appartiennent les sept groupes mis en cause. Réagissant à la plainte, tous ont affirmé dans des communiqués, ce week-end, avoir déjà mis en place des actions contre le travail des mineurs.  Nous sommes résolus à y mettre fin , écrit Nestlé.

 

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