Pour protester contre les mauvais traitements qu’il subit dans la prison, l’absence de respect de ses droits, des pratiques courantes dans lespénitenciers du royaume, le détenu a décidé d’entamer une grève de la faim.
Le prisonnier civil sahraoui, Ahmed Salem Bouriel, détenu du groupe Gdeim Izik dans la prison d'Ait Melloul 2 au Maroc, a entamé une grève de la faim de 48 heures (mardi et mercredi) pour protester contre le mauvais traitement et la violation des droits de l'homme par l'administration pénitentiaire marocaine.
Selon la Coordination de protection des prisonniers sahraouis dans les geôles marocaines, le prisonnier Ahmed Salem Bouriel a décidé d'observer cette grève pour protester contre “les conditions de détention difficiles et humiliantes dans lesquelles il se trouve dans la prison locale d'Aït Melloul 2 depuis sa détention dans la prison locale de Tiflet 2 en septembre dernier”.
À cet égard, l'association sahraouie a indiqué que “le prisonnier Ahmed Salem Bouriel est privé du repos quotidien, de l'absence de droit aux médicaments et aux soins, de contact téléphonique comme les autres détenus et de repas”. Le prisonnier est interdit aussi “d'obtenir des couvertures et des matelas à l'intérieur de la cellule”, selon la même source.
Pour rappel, le prisonnier civil sahraoui Ahmed Salem Bouriel se trouve dans la prison locale d'Ait Melloul 2, à la périphérie d'Agadir, au Maroc, sous une peine inéquitable et sévère pouvant aller jusqu'à 30 ans de prison.
Le prisonnier a été jugé lors d'un “procès inéquitable” dépourvu de garanties et de normes de procès équitable qui s'est déroulé dans la ville marocaine de Salé, un procès dénoncé par plusieurs organisations internationales telles que Human Rights Watch et Amnesty International.
Mercredi dernier, un groupe de plus de 270 ONG a exprimé sa “profonde” inquiétude concernant les violations graves des droits humains perpétrées par le Maroc contre les Sahraouis, appelant la Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme (HCDH) à dépêcher “sans délai” une mission d'observation au Sahara occidental occupé.
L'appel des ONG a été lancé à l'occasion d'une mise-à-jour orale à Genève où se tient la 46e session de l'Assemblée générale du Conseil des droits de l'homme.
Les 272 organisations, dont la Commission nationale sahraouie des droits de l'Homme, ont fait part de leur “profonde préoccupation quant aux violations graves et systématiques des droits de l'homme et aux infractions au droit international humanitaire commises par le Royaume du Maroc puissance occupante du territoire non autonome du Sahara occidental”.
Déplorant le silence persistant observé par le HCDH sur la
situation qui prévaut au Sahara occidental, les ONG ont appelé le
Haut-Commissaire des Nations unies, à “envoyer sans délai une
mission d'observation au Sahara occidental occupé et à faire un
rapport au Conseil des droits de l'homme lors de sa 47e session”.
R. I./APS
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