Sale temps pour le roi Mohamed VI. Au moment où la RASD (république arabe sahraouie populaire célèbre en grandes pompes et à travers toute la planète le 45e anniversaire de la naissance de celle-ci à travers une incommensurable démonstration de force, c’est carrément la presse sioniste qui vient rajouter une couche à la terrible débandade qui a gagné les dirigeants du royaume chérifien depuis que l’armée d’occupation marocaine a ouvert la boite de Pandore en rompant unilatéralement l’accord de cessez-le-feu conclu avec le Polisario en 1991.
Et c’est le journal sioniste Haaretz qui vient de finir de planter le dernier clou dans le cercueil du souverain chérifien. Il confirme ainsi, et de la manière la plus formelle qui soit, ce que prédisait l’analyste Yahia Zoubir dans l’entretien qu’il nous avait accordé depuis plusieurs semaines. Pour lui, en effet, l’entité sioniste ne va jamais se mouiller dans les entreprises aventureuses et suicidaires du roi Mohamed VI.
C’est la raison pour laquelle cette entité ne compte pas de sitôt ouvrir une représentation consulaire au niveau des territoires occupés sahraouis. Elle a laissé Mohamed VI griller ses vaisseaux et ses atouts tout seul, sans jamais l’accompagner, ni le soutenir, dans sa trahison de la cause palestinienne, et son abandon des lieux saints d’Al Qods.
Et c’est ce journal sioniste qui vient nous annoncer que l’abandon de l’annonce de Trump sur la prétendue « marocanité du Sahara Occidental », qui ne fait pratiquement de doute pour personne, a toutes les chances d’être remplacé par la feuille de route proposée en 2003 par l’américain James Baker, qui occupait à l’époque le poste d’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental.
Si cette annonce venait à se préciser, elle constituerait à coup sûr une immense victoire pour la cause sahraouie. L’ambassadeur de la RASD basé à Alger, Abdelkader Taleb Omar, dans un récent entretien accordé à La Patrie News, avait en effet rappelé que ce plan, accepté par le Polisario, représentant légitime du peuple sahraoui, représentait une sorte de « moindre mal » pour la cause sahraoui, attendu qu’il prévoit malgré tout la tenue d’un référendum d’autodétermination de ce dernier.
Le Maroc avait même voulu à cette époque imposer près de 60.000 colons marocains en les faisant passer pour « sahraouis ». Ironiquement, notre interlocuteur avait expliqué que dans le cas où le peuple marocain avait à choisir librement son destin, il rejetterait à coup sûr, par trop rongé par la corruption, l’injustice sociale et les richesses détournées. Le retour à une solution démocratique, et relativement conforme au droit international, peut de ce fait satisfaire, ne serait-ce qu’en partie, les revendications du front Polisario.
En attendant, la riposte armée et militaire de l’APLS se poursuivra inexorablement, car il n’est pas question pour le peuple sahraoui de se laisser berner et bercer encore près d’un demi-siècle supplémentaire. Avis….
Mohamed Abdoun
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