Pages

dimanche 8 août 2021

Maroc : un homme ouïghour risque d’être expulsé vers la Chine

Idris Hasan, un homme ouïghour de 34 ans a été placé en détention à son arrivée au Maroc. Il pourrait être renvoyé en Chine où il risque la torture. En Turquie depuis 2012 avec son épouse Zaynura et leurs trois enfants. Ces quatre derniers ont un titre de séjour permanent en Turquie, mais lui-même possède un permis de séjour « humanitaire ».

Sa famille est sans nouvelles depuis 10 jours

La semaine du 23 juillet, ce père de famille a été arrêté à son arrivée au Maroc en provenance de la Turquie et conduit dans une prison près de la ville de Tiflet. Vendredi 23 juillet, il a téléphoné à son épouse Zaynura en lui indiquant qu’il craignait d’être bientôt expulsé vers la Chine.

Hasan a dit : “Ils m’ont emmené en prison à la demande de la Chine. Fais vite, s’il te plaît, ou ils vont me renvoyer en Chine”. 

Zaynura, l’épouse d’Hasan : Depuis cet appel, personne n’a eu de ses nouvelles.

Les autorités marocaines doivent veiller à ce qu’Idris Hasan puisse immédiatement consulter un avocat et contester une éventuelle décision d’expulsion et que sa famille puisse le contacter pour garantir sa sécurité.

En Chine, il risque la torture

En juin 2021, nous avons enquêté sur la situation des minorités musulmanes, dans la région du Xinjiang. Nous avons recueilli des dizaines de témoignages inédits d’anciens détenus issus de ces minorités. Ils détaillent les mesures extrêmes prises par les autorités chinoises depuis 2017 pour éliminer les croyances, les traditions religieuses et les pratiques culturelles des groupes ethniques musulmans de la région. Perpétrés sous couvert de lutte contre le « terrorisme », ces crimes visent les Ouïghours, les Kazakhs, les Huis, les Kirghizes, les Ouzbeks et les Tadjiks.

Lire aussi : Ouïghours, Kazakhs et autres minorités musulmanes : victimes de crimes contre l'humanité

Le renvoi d’Idris Hasan en Chine, où les Ouïghours et d’autres minorités ethniques sont victimes d’une épouvantable campagne d’internement forcé, de persécutions et de torture, constituerait une violation du droit international.

Selon le principe de non-refoulement, nul ne doit être renvoyé vers un pays où il courrait un risque réel d’être torturé ou soumis à d’autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, ou à d’autres graves atteintes aux droits humains.

 Agir

Camps d’internement du Xinjiang : liberté pour les détenus !

À nos côtés, exigez la libération immédiate de toutes les personnes détenues et torturées dans des camps d’internement ou des prisons du Xinjiang.  


 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire