C’est un homme accessible et loquace qui s’est présenté au public pour l’avant-première de son film, jeudi, à l’Image.
Un militant quotidien de l’humanité, un homme engagé dont le métier est
de montrer.
Michel Toesca présentait « Libre ». Il a tourné caméra au
poing, filmant sans autorisation, synthétisant une amitié et un combat
légal parce qu’il « ne croit pas à la distance entre le cinéaste et son
sujet ». Ses sujets principaux sont Cédric Herrou et les migrations de
populations dans la vallée de La Roya. Les lignes de La Roya bougent
comme les réfugiés qui la traversent ou le vent évoqué au début du
documentaire par le fils d’une immigrée italienne du siècle dernier,
celui dont « on ne sait pas d’où il vient, on ne sait pas où il va ».
Elles bougent puisque les frontières s’y déplacent dans un Espace
Schengen que la peur du terrorisme ne cesse de refermer. Cédric Herrou
lui, fait bouger les lignes par son action, en artisan investi du
« Principe de fraternité ».
Émotion palpable
Michel Toesca s’en fait le témoin visuel et le porte-parole impliqué,
acteur de son propre film. Après la projection, la rencontre entre un
public sous le coup de l’émotion et le réalisateur a suscité des
échanges nourris.
Indiscutablement, cette première rencontre
cinématographique de la saison dans le cinéma l’Image confirme l’intérêt de ces soirées et en appelle de nombreuses
autres.
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