Le Maroc a mené avec succès un essai de missiles israéliens et envisage un nouvel achat
Dean Shmuel Elmas, Globesnews (Israël),
28/8/2025
Traduit par SOLIDMAR
Dans le cadre d’un exercice
organisé dans le sud-est du pays, le Maroc a mené avec succès un essai de missiles
guidés « Extra », fabriqués par Elbit Systems et Israel Aerospace Industries
(IAI), rapporte le site marocain MWN. Ces missiles de calibre 306 mm équipés
d’une ogive de 120 kg ont une portée de 150 km.
L’essai intervient environ deux
ans après que le Maroc est devenu un nouveau client des systèmes de
lance-roquettes multiples PULS d’Elbit, dans le cadre d’un contrat estimé à 150
millions de dollars, dont les livraisons s’étendent jusqu’en 2026.
Le système PULS offre une
solution complète, capable de tirer des missiles non guidés, des munitions de
précision et des missiles de différentes portées. Le lanceur s’adapte
entièrement aux plateformes existantes, qu’elles soient à roues ou à chenilles,
ce qui permet une réduction significative des coûts de maintenance et de
formation, tout en offrant une capacité de frappe jusqu’à 300 km. Selon le
rapport, l’un des missiles Extra, déjà utilisée par plusieurs pays comme
l’Azerbaïdjan, a atteint sa portée maximale et a frappé sa cible.
Un intérêt pour de nouveaux achats
D’après l’Institut international
de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), Israël a été le troisième
fournisseur d’armement du Maroc entre 2019 et 2023, représentant 11 % des
importations, et ce malgré la reprise des relations bilatérales seulement en
2020 grâce aux accords d’Abraham.
Selon certaines sources, Rabat ne
se contente pas des acquisitions actuelles et envisage l’achat de 200 à 300
munitions rôdeuses des modèles Harop et Harpy d’IAI, avec des portées comprises
entre 500 et 1 000 km, pour un montant d’environ 120 millions de dollars.
Le Maroc exploite déjà différents
drones israéliens, tels que le Spy X de BlueBird ou le SkyStriker d’Elbit. Le
PDG de BlueBird, Ronen Nadir, avait d’ailleurs révélé l’an dernier que son
entreprise, qui fournit aussi les systèmes WanderB et ThunderB au Maroc, y a
installé une ligne de production locale, afin de renforcer l’autonomie
militaire du pays.
Cette montée en puissance des
industries de défense israéliennes au Maroc se fait au détriment de la France,
qui tente de restreindre leur présence sur son territoire lors des salons.
Ainsi, en juillet dernier, Rabat a choisi d’acheter les satellites Ofek 13
auprès d’IAI, aux dépens de ses fournisseurs historiques français Airbus et
Thales. Ensuite, en février dernier, le Maroc aurait acquis 36 systèmes Atmos,
des obusiers de 155 mm conformes aux normes de l’OTAN, capables de tirer à plus
de 40 km avec des munitions standard, et à des portées encore plus longues
avec des projectiles assistés par missiles.
À ces acquisitions
s’ajouteraient, selon des rapports, des systèmes de défense aérienne
israéliens, notamment le Barak 8 d’IAI et le Spyder de Rafael.




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