Traduction française
ci-dessous après l’original arabe
Versión española aquí
Oubi Bouchraya @oubibachir, 3/11/2025
1.
كما يحدث بعد كل قرار دولي يتعلق بقضية #الصحراء_الغربية ، ينبري الاحتلال منذ الوهلة الأولى في
مباشرة مجهود دعائي ضخم لفرض تأويله، وإبراز العناصر الكبرى لسرديته NARRATIVES على
المستوى الداخلي والخارجي. القرار 2797 لم يكن إستثناء، فقد انبرت الآلة الدعائية
المغربية، منذ تسريب المسودة الأولى إلى دق طبول "حسم الملف" ورفع رايات
النصر، لتفضي إلى السيناريو المحضر سلفا، والذي بدأ بخطاب ملك المغرب وانتهى
ب"إخراج" الآلاف إلى للاحتفال، في مشهد أقرب ما يكون لتمرين
"تضليلي" في "بيع جلد الدب قبل اصطياده". الهدف هو وضع أركان
سردية مغالطة بناء على تأويل خاطئ، أو على الأقل غير دقيق، لمواصلة التملص من
الالتزام الدولي بالحل السلمي على أساس القانون والشرعية الدولية. 2. في الضفة
المقابلة، عند الشعب الصحراوي تبرز العديد من الأصوات، دون وعي، لتُعزز تلك
السردية من خلال التركيز وإمعان النظر في الربع الفارغ من كأس القرار المتعلق
بالدعوة "إلى مفاوضات مباشرة على أساس مقترح #المغرب "،
وصرفه عن الأرباع الثلاثة الممتلئة الأخرى، وهي: أولا: "حق الشعب الصحراوي في
تقرير المصير وفقا لمبادئ وميثاق #الأمم_المتحدة "،
باعتباره الهدف النهائي لعملية تصفية الاستعمار وتحديد الوضع النهائي للإقليم فيما
يتعلق بالسيادة، والتي رفض المجلس مسعى المسودة الأولى الهادف إلى منحها للمغرب.
2.
ثانيا: "إطار التفاوض ليس حصريا على مقترح
المغرب" و"الذي قد لا يقود إلى الحل النهائي" كما كانت تريد
المسودة الأولى، حيث أكد القرار على ضرورة التفتح على المقترحات الأخرى، في إشارة
ضمنية واضحة إلي المقترح الصحراوي بهدف التوصل إلى حل متفق عليه بين طرفي النزاع،
وهو ما يعني أن نفس حق الفيتو الذي يمتلكه المغرب تمتلكه جبهة البوليساريو أيضا. ثالثا:
إطار الوساطة يبقى في الأمم المتحدة، وبيد أمينها العام ومبعوثه الشخصي وبعثتها #مينورسو التي تم تمديد مأموريتها لعام كامل،
خلافا ل3 اشهر الواردة في المسودة الصفر، والتي كانت تتماشى مع مقاربة
"خنق" و"تصفية القضية" قبل 31 يناير 2026. التركيز على الاطار
يأتي لقطع الطريق أمام محاولة بعض القوى اختطاف المسار وتصريفه بناء على مواقفها
المؤيدة للاحتلال.
3.
. تلك هي العناصر الأبرز التي ينبغي،
بل يجب على #الشعب_الصحراوي رسميا
وشعبيا، الدفع بها في تأويل القرار والتأسيس للسردية الصحراوية فيما يتعلق به. لا
أحد يريد المغالطة بإدعاء انتصار غير موجود. لكن، في المقابل، ليس من المقبول أن
نسقط في فخ إعادة إنتاج عناصر السردية المغربية، التي تهدف إلى بيع "انتصار
وهمي" للرأي العام المغربي في سياق التصدعات الداخلية التي تركها زلزال جيل Z،
وكذا تحديات انتقال السلطة وهزات التطبيع الارتدادية. كما تهدف أيضا إلى جعل الشعب
الصحراوي يتجرع "سم هزيمة وهمية"، والرهان على ما يترتب عنها من
انهزامية، ستكون كفيلة بشل قدرة الجسم الوطني على رفع التحدي لاستكمال ما تبقى من
المسيرة.
4.
. يكفي فقط أن نقارن، ولو على عجالة،
بين نص المسودة الأولى والقرار ، لنعرف حجم الخسارة التي مني بها المغرب وحلفاؤه؛
من "تصور متغطرس بالقفز على القانون وإخضاع المجلس للأجندات الوطنية ومصادرة
الحق وتسليم الأرض في 3 أشهر"، إلى "الإقرار بالحق في تقرير المصير،
والدعوة للتفاوض بشكل غير حصري أو إقصائي، وجعل الأمم المتحدة الإطار السياسي
والإجرائي للعملية". لقد أتى المغرب 2025 ليقبض "الثمن المؤجل"
للتطبيع ديسمبر 2020، ولم يقبض سوى "تأجيل المؤجل أصلا، وربما أبدا".
5.
. "رب ضارة نافعة"، إذ أن الجدل
ورفض غالبية أعضاء المجلس للمسودة الأولى، وفرض تعديلات جوهرية، يكون قد كرس
الانطباع لدى حاملة القلم ولدى فرنسا، أن "رياضة" القفز على القانون
الدولي قد لا تكون ناجعة ولا ناجحة في جميع الحالات، وأنها محفوفة بالمخاطر في
الصحراء الغربية، وأن النزاع وإن كان "هامشيا" ضمن المشهد الدولي الساخن
اليوم، إلا أنه مركزي في ما يتعلق بالقانون والشرعية الدولية. إمتناع عضوين دائمين
هو فيتو مؤجل في أفق المواعيد القادمة.
6.
. الديناميكية الجديدة تعطي للشعب
الصحراوي وللبوليساريو القاعدة والثقة الكافيتين لمواجهات المواعيد القادمة، بما
فيها المفاوضات المباشرة، في وضع أقل ما يقال عنه أنه مقبول. لكن "القاعدة
القانونية القوية" آيلة إلى التآكل حتما إذا لم يتم دعمها بمجهود وطني
استثنائي من أجل بناء القوة الذاتية وتفعيل جبهات الفعل الوطني الكبرى وضمان
تناغمها لخلق الفارق المطلوب. عملية ينبغي أن تتم بالرزانة والذكاء المطلوبين دون
شطط ولا مزايدة، لأن أكثر الأدوية ضررا بصحة القضية الصحراوية في هذا الظرف الخطير
والمعقد الذي يمر به العالم هو "الشعبوية"؛ جرعة زائدة منها قد تكون
قاتلة بالفعل.
Pourquoi ne faut-il pas se concentrer sur le « quart vide »
de la dernière résolution du Conseil de sécurité ?
Oubi Bouchraya @oubibachir, 3/11/2025
1. Comme cela arrive après chaque décision internationale concernant la question du #Sahara_occidental, l’occupant se lance dès la première heure dans un énorme effort de propagande pour imposer son interprétation et mettre en avant les grands éléments de sa narration, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. La résolution 2797 n’a pas fait exception : la machine de propagande marocaine, depuis la fuite du premier projet, s’est attelée à battre le tambour du « réglage du dossier » et à brandir les drapeaux de la victoire, aboutissant au scénario préparé à l’avance, qui a commencé par le discours du roi du Maroc et s’est achevé par la « sortie » de milliers de personnes pour célébrer — une scène qui ressemblait davantage à un exercice de « mystification », à vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. L’objectif est d’établir les piliers d’une narration fallacieuse fondée sur une interprétation erronée, ou du moins imprécise, afin de continuer à se soustraire à l’obligation internationale d’un règlement pacifique fondé sur le droit et la légitimité internationale.
- Du côté
opposé, parmi le peuple sahraoui, de nombreuses voix, parfois sans le
vouloir, renforcent cette narration en s’arrêtant et en s’obsédant sur le
« quart vide » de la résolution — la partie relative à l’appel « à des
négociations directes sur la base de la proposition du #Maroc » — tout en
détournant l’attention des trois autres quarts pleins, à savoir :
Premièrement : « le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination conformément aux principes et à la Charte des #Nations_Unies », considéré comme l’objectif final du processus de décolonisation et de détermination du statut final du territoire en matière de souveraineté — droit que le Conseil a refusé d’octroyer au Maroc dans la tentative du premier projet.
Deuxièmement : « le cadre des négociations n’est pas exclusif à la proposition marocaine » et « [la proposition marocaine] peut ne pas conduire à la solution finale » comme le voulait le premier projet ; la résolution a insisté sur la nécessité de s’ouvrir à d’autres propositions, allusion implicite et claire à la proposition sahraouie en vue de parvenir à une solution convenue entre les deux parties au conflit — ce qui signifie que le même pouvoir de blocage (droit de veto au sens politique) dont dispose le Maroc est également exercé par le Front Polisario.
Troisièmement : le cadre de la médiation demeure au sein des Nations Unies, entre les mains de son Secrétaire général, de son envoyé personnel et de sa mission MINURSO, dont le mandat a été prolongé pour une année complète, contrairement aux trois mois prévus dans le projet zéro, qui s’inscrivaient dans une logique d’« étouffement » et de « liquidation » du dossier avant le 31 janvier 2026. L’insistance sur le cadre vise à faire échec à la tentative de certaines puissances d’orienter ou de détourner le processus selon des positions favorables à l’occupation. - Voilà
les éléments principaux que le #peuple_sahraoui, tant au niveau officiel
que populaire, doit, et même doit absolument, mettre en avant dans
l’interprétation de la résolution et pour asseoir la narration sahraouie à
son sujet. Personne ne cherche à entretenir une illusion en prétendant une
victoire inexistante. Mais, en revanche, il est inacceptable de tomber
dans le piège de reproduire les éléments de la narration marocaine, qui
vise à vendre au public marocain une « victoire illusoire » dans un contexte
de fissures internes laissées par le séisme générationnel Z, ainsi que par
les défis du transfert du pouvoir et les secousses du processus de
normalisation. Elle vise aussi à faire avaler au peuple sahraoui le «
poison » d’une défaite imaginaire, en pariant sur la démobilisation qui en
résulterait — démobilisation susceptible d’entraver la capacité de
l’appareil national à relever le défi et à poursuivre ce qui reste du
parcours.
- Il
suffit, et même en toute hâte, de comparer le texte du premier projet et
celui de la résolution pour mesurer l’ampleur de la défaite subie par le
Maroc et ses alliés ; on est passé d’un « projet arrogant » visant à
outrepasser le droit, à soumettre le Conseil à des agendas nationaux, à
confisquer le droit et à livrer le territoire en trois mois, à une
reconnaissance du droit à l’autodétermination, à un appel à négocier de
manière non exclusive et non excluante, et à faire des Nations Unies le
cadre politique et procédural du processus. Le Maroc arrive en 2025 pour
encaisser « le prix différé » de la normalisation de décembre 2020, et il
n’a encaissé que « le report d’un report », peut-être jamais.
- « Tout
mal peut avoir du bon » : le débat et le rejet par la majorité des membres
du Conseil du premier projet, et l’imposition de modifications
substantielles, ont ancré chez le porteur de plume et chez la France
l’impression que la « pratique » consistant à sauter par-dessus le droit
international n’est pas forcément efficace ni couronnée de succès dans
tous les cas, qu’elle comporte des risques pour la question du Sahara
occidental, et que, même si le conflit apparaît « marginal » dans l’actuel
paysage international très chaud, il est central en matière de droit et de
légitimité internationale. L’abstention de deux membres permanents est un
veto différé à l’horizon des échéances à venir.
- La
nouvelle dynamique donne au peuple sahraoui et au Front Polisario la base
et la confiance nécessaires pour affronter les rendez-vous à venir, y
compris les négociations directes, dans une position qui, au minimum, peut
être qualifiée d’acceptable. Mais cette « base juridique forte » est
destinée à s’éroder si elle n’est pas soutenue par un effort national
exceptionnel visant à construire une force autonome, à activer les grands
fronts de l’action nationale et à garantir leur harmonie pour créer l’impact
requis. Ce processus doit être mené avec la circonspection et
l’intelligence requises, sans excès ni surenchère, car le remède le plus
dangereux pour la santé de la cause sahraouie, dans ce contexte mondial
dangereux et complexe, est la « populisme » ; une dose excessive de
celui-ci pourrait réellement être mortelle.



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