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mercredi 7 juin 2017

Bonnes ou mauvaises victimes ?

Après chaque attentat, comme cette fois à Londres, une des questions posées dans les médias des différents pays est : est-ce qu'il ya des Belges parmi les victimes, est-ce qu'il y a des Français parmi les victimes... ? 

 Ce n'est pas seulement une question d'identification. C'est comme si une victime ne devient vraiment victime que si elle appartient à nous, à notre état, à notre société.. Et si les victimes étaient des sans-papiers, des réfugiés qui se promenaient sur le London Bridge, mais qui n'appartiennent à personne. Ou des Irakiens ou des Syriens ou des Pakistanais ? C'est cette différenciation entre victimes qui explique notre indifférence par rapport à toutes ces victimes innocentes tombées dans nos guerres interminables. Devenir un être humain du monde signifie dépasser ces distinctions.

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