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jeudi 1 juin 2017

La France «passe sous silence» la situation au Maroc: Tensions au Royaume, malaise dans l’Hexagone


D'habitude si prompte à réagir de façon épidermique et à coups de discours et autres «analyses» et débats, lorsqu'il s'agit du moindre «incident» se déroulant en Algérie, l'ancienne colonie, la France, ses politiques et ses médias adoptent un profil bas lorsque la grogne commence à prendre dans son ancien protectorat, pour ne pas heurter leur «ami le roi».

Les tensions et les protestations multiples qui ont secoué le Maroc depuis au moins les évènements dits du 20 février 2011 qui ont obligé le Roi du Maroc Mohammed VI à opérer d'importants changement institutionnels et à revoir sa copie, si elles ne sont pas passées sous silence en France, on leur trouve souvent «des circonstances atténuantes» et des éléments à charge contre «les fauteurs de trouble». Souvent aussi, on cherche à identifier les instigateurs de ces manifestations qui dénotent du ras-le-bol que vit la population marocaine, non seulement dans les régions pauvres comme le Rif, mais aussi dans les quartiers populaires à la périphérie des grandes villes à l'instar de Marrakech où de somptueuses résidences et autres villas sont mises à la disposition de la jet-set parisienne. On épouse même les thèses du Makhzen, selon lesquelles ces derniers sont, soit des activistes islamistes, soit des séparatistes. Il y a surtout une certaine gêne en France à évoquer directement «les droits de l'homme» au Maroc dans le pays où «liberté, égalité, fraternité», est la devise de la République.
 
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