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vendredi 1 septembre 2017

SITUATION AU S O : Aminatou Haidar interpelle la communauté internationale




Venue participer à l'université d'été des cadres du Front Polisario et l'Etat sahraoui, organisée du 10 au 23 août à Boumerdès, elle s’est distinguée par une foultitude de sorties et de déclarations médiatiques. A chaque occasion, elle dénonce les pratiques de l’occupation marocaine et salue le soutien de l’Algérie à la cause sahraouie.
Ainsi, après la conférence de presse qu’elle a animée au siège de l’ambassade sahraouie à Alger le 26 août en cours, Aminatou Haidar a été reçue, hier, par la présidente du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), Fafa Benzerrouki.
 
Cette dernière a dénoncé les violations des droits des Sahraouis par les autorités marocaines, exprimant le soutien du Conseil à la lutte du peuple sahraoui pour son indépendance à travers un référendum d’autodétermination.
L’oratrice a appelé les autorités du Maroc à libérer les détenus sahraouis qui se trouvent dans les prisons du royaume, notamment dans les territoires occupés.
 
De son côté, Aminatou Haidar, également présidente du Collectif sahraoui des défenseurs des droits de l'homme (CODESA), a salué le soutien de l’Algérie à la cause de son pays, affirmant que le combat du peuple sahraoui n’est pas contre le peuple marocain mais contre le régime royal, accusé de violation des droits de l’homme.
Elle a exprimé sa crainte du retour à la lutte armée, surtout que la patience du peuple sahraoui semble avoir atteint son seuil, lui qui exerce des pressions sur le Front Polisario pour revenir à cette option.
L’oratrice a précisé que la démarche de son pays s’inscrit dans une solution pacifique à la crise, appelant la communauté internationale à œuvrer afin d’éviter l’éclatement d’une guerre dans la région.
 
 
Et dans un entretien accordé hier à l’APS, la militante sahraouie a appelé à l'impératif d'assurer une protection aux Sahraouis et d'accélérer l'organisation d'un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, en vue de trouver une solution définitive au conflit du Sahara occidental.
Elle a expliqué que les violations des droits des Sahraouis par l'occupation marocaine «se poursuivront à tous les niveaux, tant que la question sahraoui n'est pas réglée», ajoutant que «les exactions commises par le régime marocain à l'encontre des Sahraouis sont essentiellement liées au non-respect du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et à la confiscation de ses droits civils, économiques, sociaux et culturels».
Mme Haidar a souligné que le Maroc «confisque le plus élémentaire des droits des Sahraouis, notamment le droit à la constitution d'associations et à la liberté de circulation, outre les intimidations exercées à l'encontre des militants des droits de l'homme», citant, à titre d'exemple, les membres de la délégation sahraouie ayant participé récemment à l'université d'été de Boumerdès «qui ont été maltraités et arrêtés pour certains d'entre eux au niveau des aéroports de Casablanca et d'El-Ayoun».
«Les arrestations sont devenues quotidiennes et les militants sahraouis arrêtés sont jugés au sein de procès sommaires sur la base d'aveux obtenus sous la contrainte et la torture», a-t-elle dit.
En matière de liberté d'expression, tous les rassemblements pacifiques appelant «à accélérer l'organisation d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui et à la libération des détenus politiques ainsi qu'à stopper la spoliation de ses ressources naturelles, outre les fêtes internationales dont la Journée mondiale de la femme, sont interdites par les autorités marocaines», précise Mme Haidar.
Elle a affirmé que l'occupation marocaine visait «à changer la carte démographique des territoires sahraouis et suit la politique d'intimidation, d'expulsion et d'exode forcé des Sahraouis vers les villes éloignées et isolées».
Karim Aimeur

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