jeudi 12 octobre 2017

Maroc : Yassine Mansouri, directeur général de la DGED, dans le collimateur des européens



Le roi Mohammed VI n’a ni la volonté ni la santé pour travailler. Cela n’a jamais été pas un scoop, c’est une vérité qui a été dénoncée par le journaliste Ali Anouzla, un des rares journalistes courageux qui osent s’attaquer au roi pour rappeler que ses congés sont payés par le contribuable et le budget de la monarchie est indiscutable, ce « qui met la monarchie à l’abri de tout contrôle ou reddition de comptes ».
Depuis lors, Mohammed VI est obligé de faire semblant de participer à la chose publique pour justifier son titre de roi qui règne et gouverne, chef d’Etat et de l’Etat-Major des armées, il préside également le Conseil suprême de la magistrature et le Conseil des ministres, sans oublier la commanderie des croyants.
« Celui qui s’octroie délibérément autant de pouvoirs et de responsabilités devrait également s’appliquer le principe de la reddition des comptes pour l’exercice de ses fonctions et accepter de dévoiler un minimum de sa vie privée : bulletins de santé, périodes de congés, voyages officiels ou privés – voire même son emploi du temps quotidien, comme il est de coutume à la Maison-Blanche ou à l’Elysée. Un problème politique et moral », a écrit Anouzla dans un article qui lui a soulevé de nombreux problèmes.
Sa plus grande erreur était de laisser le pays dans les mains de ses amis d’enfance : Fouad Ali El Himma (conseiller royal), Yassine Mansouri (directeur général de la DGED) et Mounir Majidi, les trois personnages visés par les manifestations du Printemps Marocain en 2011 qui demandaient leur démission. Mais Mohammed VI n’est pas prêt à se débarrasser d’eux et il leur a donné feu vert dans l’action. Jeunes, sans expérience, ces trois personnages ont manipulé le roi au point de donner son accord à des opérations terroristes visant à imposer le Maroc comme partenaire incontournable dans la lutte antiterroriste et gagner ainsi le soutien des européens dans la question du Sahara Occidental.

Ancien ministre marocain des Affaires Etrangères, Khalid Nassiri avait déclaré en 2014 que « le Maroc n’est rien sans son Sahara » pour justifier les dépassements marocains et leurs entêtements face aux pressions de la communauté internationale. Mohammed VI est prêt à tout quitte à s’approprier les richesses naturelles du Sahara Occidental et réussir le pari perdu de son père : faire du Maroc la plus grande puissance régionale et réaliser les desseins de la France dans la région.
Au Maroc et en Espagne, de nombreuses voix se lèvent pour dénoncer l’implication des autorités marocaines dans les opérations terroristes perpétrées en Europe. Le journal espagnol El Correo Diplomatico se pose la question : pourquoi au Maroc, la nationalité partagée de tous ces terroristes ?
Selon El Correo di0lomático, « la DGED marocaine n’arrête pas de se vanter de ses présumées activités anti-terroristes. Son chef suprême, a déclaré que « de 2002 à 2014, 126 structures djihadistes (41 liés à la Syrie, l’Irak et le Sahel) ont été démantelés et a arrêté 2.676 radicaux (266 récidivistes, 10% des détenus). En outre, 276 tentatives ont été avortées, y compris 119 attentats à la bombe contre de nombreuses cibles, comme les bâtiments officiels, les sites touristiques, les représentations diplomatiques et les centres de culte chrétiens et juifs. Avec tout ce qu’ils nous racontent sur les opérations antiterroristes, nous nous posons à nouveau la question : pourquoi il n’y a pas d’attaque au Maroc? »
Ce qui est plus grave, « les deux attentats commis sur le sol marocain – Casablanca 2003 et Marrakech 2011 – seraient l’œuvre des services secrets marocains, selon les déclarations de l’ancien bras droit de Hassan II. Les autorités marocaines ont attribué l’attaque au mouvement Salafia Jihadiste, un terme générique qui englobe différents groupes radicaux dans l’orbite idéologique d’Al-Qaïda. Cependant, les résultats de l’enquête sur la lutte contre le terrorisme menée par les services secrets européens n’ont pas permis de confirmer cette paternité ».

« Il est clair que le Maroc profite des attentats commis sur ses terres et aussi en Europe. L’attentat  de 2003 a été utilisé pour réprimer les médias et réduire les libertés – plus de 3 000 détenus et environ 7 000 personnes torturées, selon l’ancien ministre Driss El Basri. C’est à cette date que les comptes bancaires personnels du roi ont fait de lui le septième monarque le plus riche du monde, tandis que les taux de pauvreté et de répression des marocains montent année après année. L’attaque d’Argana en 2011 a aidé à freiner les manifestations de rue au Maroc pendant le printemps arabe, une mobilisation populaire qui exigeait une plus grande démocratisation économique, politique et sociale », ajoute la même source.
« La France a fait du Maroc un «partenaire privilégié» dans l’UE et en Europe, en élaborant et favorisant une culture religieuse conservatrice, exerçant ainsi son contrôle sur les Marocains et sur l’Europe … déguisé en gendarme qui protège les frontières de la drogue cultivée dans ce même pays. Ainsi, il utilise les immigrants, en facilitant leur proximité avec les grillages; il utilise les radicaux que le régime produit … alors que la lutte antiterroriste contraint les gouvernements – l’espagnol et le reste de l’UE – à abandonner la cause sahraouie malgré qu’elle soit défendue par le droit communautaire et international, pour imposer le silence sur les violations de les droits de l’homme au Maroc et à regarder ailleurs que dans les émeutes du Rif », conclue-t-il.

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