Le
roi Mohammed VI n’a ni la volonté ni la santé pour travailler. Cela n’a
jamais été pas un scoop, c’est une vérité qui a été dénoncée par le
journaliste Ali Anouzla, un des rares journalistes courageux qui osent
s’attaquer au roi pour rappeler que ses congés sont payés par le
contribuable et le budget de la monarchie est indiscutable, ce « qui met
la monarchie à l’abri de tout contrôle ou reddition de comptes ».
Depuis lors, Mohammed VI est obligé de
faire semblant de participer à la chose publique pour justifier son
titre de roi qui règne et gouverne, chef d’Etat et de l’Etat-Major des
armées, il préside également le Conseil suprême de la magistrature et le
Conseil des ministres, sans oublier la commanderie des croyants.
« Celui qui s’octroie délibérément
autant de pouvoirs et de responsabilités devrait également s’appliquer
le principe de la reddition des comptes pour l’exercice de ses fonctions
et accepter de dévoiler un minimum de sa vie privée : bulletins de
santé, périodes de congés, voyages officiels ou privés – voire même son
emploi du temps quotidien, comme il est de coutume à la Maison-Blanche
ou à l’Elysée. Un problème politique et moral », a écrit Anouzla dans un
article qui lui a soulevé de nombreux problèmes.
Sa plus grande erreur était de laisser
le pays dans les mains de ses amis d’enfance : Fouad Ali El Himma
(conseiller royal), Yassine Mansouri (directeur général de la DGED) et
Mounir Majidi, les trois personnages visés par les manifestations du
Printemps Marocain en 2011 qui demandaient leur démission. Mais Mohammed
VI n’est pas prêt à se débarrasser d’eux et il leur a donné feu vert
dans l’action. Jeunes, sans expérience, ces trois personnages ont
manipulé le roi au point de donner son accord à des opérations
terroristes visant à imposer le Maroc comme partenaire incontournable
dans la lutte antiterroriste et gagner ainsi le soutien des européens
dans la question du Sahara Occidental.
Ancien ministre marocain des Affaires
Etrangères, Khalid Nassiri avait déclaré en 2014 que « le Maroc n’est
rien sans son Sahara » pour justifier les dépassements marocains et
leurs entêtements face aux pressions de la communauté internationale.
Mohammed VI est prêt à tout quitte à s’approprier les richesses
naturelles du Sahara Occidental et réussir le pari perdu de son père :
faire du Maroc la plus grande puissance régionale et réaliser les
desseins de la France dans la région.
Au Maroc et en Espagne, de nombreuses
voix se lèvent pour dénoncer l’implication des autorités marocaines dans
les opérations terroristes perpétrées en Europe. Le journal espagnol El
Correo Diplomatico se pose la question : pourquoi au Maroc, la
nationalité partagée de tous ces terroristes ?
Selon El Correo di0lomático,
« la DGED marocaine n’arrête pas de se vanter de ses présumées
activités anti-terroristes. Son chef suprême, a déclaré que « de 2002 à
2014, 126 structures djihadistes (41 liés à la Syrie, l’Irak et le
Sahel) ont été démantelés et a arrêté 2.676 radicaux (266 récidivistes,
10% des détenus). En outre, 276 tentatives ont été avortées, y compris
119 attentats à la bombe contre de nombreuses cibles, comme les
bâtiments officiels, les sites touristiques, les représentations
diplomatiques et les centres de culte chrétiens et juifs. Avec tout ce
qu’ils nous racontent sur les opérations antiterroristes, nous nous
posons à nouveau la question : pourquoi il n’y a pas d’attaque au
Maroc? »
Ce qui est plus grave, « les deux
attentats commis sur le sol marocain – Casablanca 2003 et Marrakech 2011
– seraient l’œuvre des services secrets marocains, selon les
déclarations de l’ancien bras droit de Hassan II. Les autorités
marocaines ont attribué l’attaque au mouvement Salafia Jihadiste, un
terme générique qui englobe différents groupes radicaux dans l’orbite
idéologique d’Al-Qaïda. Cependant, les résultats de l’enquête sur la
lutte contre le terrorisme menée par les services secrets européens
n’ont pas permis de confirmer cette paternité ».
« Il est clair que le Maroc profite des
attentats commis sur ses terres et aussi en Europe. L’attentat de 2003 a
été utilisé pour réprimer les médias et réduire les libertés – plus de 3
000 détenus et environ 7 000 personnes torturées, selon l’ancien
ministre Driss El Basri. C’est à cette date que les comptes bancaires
personnels du roi ont fait de lui le septième monarque le plus riche du
monde, tandis que les taux de pauvreté et de répression des marocains
montent année après année. L’attaque d’Argana en 2011 a aidé à freiner
les manifestations de rue au Maroc pendant le printemps arabe, une
mobilisation populaire qui exigeait une plus grande démocratisation
économique, politique et sociale », ajoute la même source.
« La France a fait du Maroc un
«partenaire privilégié» dans l’UE et en Europe, en élaborant et
favorisant une culture religieuse conservatrice, exerçant ainsi son
contrôle sur les Marocains et sur l’Europe … déguisé en gendarme qui
protège les frontières de la drogue cultivée dans ce même pays. Ainsi,
il utilise les immigrants, en facilitant leur proximité avec les
grillages; il utilise les radicaux que le régime produit … alors que la
lutte antiterroriste contraint les gouvernements – l’espagnol et le
reste de l’UE – à abandonner la cause sahraouie malgré qu’elle soit
défendue par le droit communautaire et international, pour imposer le
silence sur les violations de les droits de l’homme au Maroc et à
regarder ailleurs que dans les émeutes du Rif », conclue-t-il.
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