Communiqué
Claude Mangin-Asfari vient d’annoncer qu’elle entre en grève de
la faim illimitée à partir de demain, mercredi 18 Avril, après que les
autorités marocaines lui ont interdit l’entrée sur le territoire
marocain, le lundi 16 avril 2018, sans aucun motif. Elle venait rendre
visite à son mari Naâma Asfari, prisonnier politique sahraoui, détenu
depuis novembre 2010
Photo de Joséphine Delvolvé / ACAT(Photo en arrière plan d’Anthony Jean)
Le 17 / 04 / 2018
Décidée à poursuivre son action pour pouvoir rendre visite à son mari, qui a reçu récemment le prix des droits de l’homme
de la Fondation de l’ACAT, elle vient d’annoncer qu’elle entre en grève
de la faim illimitée à partir de demain, mercredi 18 Avril 2018.
Ce quatrième refoulement en moins de deux ans de Claude Mangin-Asfari
est une énième représailles exercée par le Maroc à l’encontre de son
époux Naâma Asfari, détenu depuis novembre 2010 et condamné à 30 ans de
prison pour avoir défendu l’autodétermination du peuple sahraoui.
Torturé, battu, humilié, pendant sa garde à vue en 2010, il avait
signé des aveux sous la contrainte. En décembre 2016, le Maroc a été
condamné par le Comité de l’ONU contre la torture dans le cadre de la
plainte déposée par l’ACAT et le cabinet Ancile-avocats au nom de Naâma
Asfari.
Arrivée le lundi 16 avril à 15h à l'aéroport de Rabat, Claude
Mangin-Asfari a été remise dans l'avion pour Paris le même jour. Ce
refus d'entrée sur le territoire marocain constitue une atteinte
constante et grave à son droit à une vie privée et familiale et au droit
des prisonniers aux visites familiales.
Dans la mesure où Claude Mangin-Asfari ne représente aucune menace, l’ACAT demande aux autorités marocaines :
- La levée de l’interdiction de l’entrée au territoire, au titre du droit humanitaire
- La libération immédiate des prisonniers politiques de Gdeim Izik, condamnés à de lourdes peines en juillet 2017, à l’issue d’un procès inéquitable marqué notamment par la prise en compte d’aveux obtenus sous la torture.
- En attendant leur libération, l’ACAT demande leur transfert immédiat dans une prison située en territoire occupé, conformément à l’article 76 de la 4ème convention de Genève
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