BRUXELLES - La communauté sahraouie de Belgique a organisé mercredi un rassemblement à Bruxelles pour dénoncer les "manigances" de la Commission européenne visant à inclure le Sahara occidental dans le champ d’application des accords UE-Maroc en dépit de deux arrêts de la Cour européenne de justice (CJUE) qui excluent les territoires sahraouis occupés de ces accords.
Les
manifestants se sont rassemblés devant le siège du Conseil européen à
l'appel du comité belge de soutien au peuple sahraoui et l'association
de la communauté sahraouie en Belgique pour exiger de l'UE de respecter
le droit international au Sahara occidental.
"Le droit international n'est pas à vendre", "pas d'alternative au référendum d'autodétermination" du peuple sahraoui, ou encore "stop au financement de l'occupation marocaine", peut-on lire sur de nombreuses pancartes.
"Nous rejetons les manigances de la Commission européenne visant à étendre les accords UE-Maroc au Sahara occidental", a déclaré Boris Fronteddu du comité belge de soutien au peuple sahraoui lors de ce rassemblement.
Pour Boris Fronteddu, "l'UE doit respecter les deux arrêts de la CJUE" au risque de s’exposer à de nouveaux recours devant sa plus haute juridiction.
Fin février, la Cour européenne de justice a conclu que l'accord de pêche UE-Maroc n'est pas applicable au Sahara occidental et à ses eaux adjacentes.
En décembre 2016, cette même cour a rendu une décision selon laquelle les accords d'association et de libéralisation UE-Maroc ne sont pas applicables au Sahara occidental, soulignant le statut "séparé" et "distinct" de ce territoire, classé depuis 1963 sur la liste des territoires non autonomes de l'ONU.
Dénonçant la mise à l'écart des réfugies sahraouis des camps de Tindouf du processus de consultation mené par la Commission européenne dans le cadre de la renégociation des accords UE-Maroc, mais aussi des bénéfices de ces accords, Boris Fronteddu a affirmé que "le Front Polisario reste le représentant légitime du peuple du Sahara occidental".
Le président de la Coordination européenne de soutien au peuple sahraoui (Eucoco) Pierre Galand a appelé les participants au assemblement à poursuivre le combat pour "le respect des droits fondamentaux du peuple sahraoui".
Une rencontre avec les responsables de la Commission "pas encourageante"
"Le respect des droits fondamentaux des Sahraouis doit devenir une préoccupation réelle pour l'UE et ses institutions", a-t-il estimé, soulignant, toutefois, que sa rencontre avec des responsables de la Commission européenne n'était "pas encourageante".
"Leur obsession n'est pas le respect des droits des peuples, mais c'est les affaires", a-t-il expliqué aux manifestants à l'issue de cette rencontre.
Selon Pierre Galand, les responsables de la Commission européenne tentent de faire croire qu'ils vont respecter les arrêts de la Cour, mais en même temps ils soutiennent que cela ne doit pas empêcher la conclusion d'un accord avec le Maroc qui inclut le Sahara occidental.
"Ils reconnaissent que le Sahara occidental est un territoire ‘séparé’ et ‘distinct comme souligné par la CJUE, mais ils estiment qu'ils peuvent faire le commerce avec le Maroc sur des produits provenant du Sahara occidental", a-t-il regretté.
Lors de cette entrevue, les responsables de la Commission européenne ont promis au président de l'Eucoco, un accord agricole UE-Maroc "exemplaire" qui pourrait même le "satisfaire" et l'"étonner". Mais, Pierre Galand n'a pas caché ses doutes.
"La Commission européenne essaye de sauvegarder ses accords avec le Maroc pour ne pas avoir d'ennuis", a-t-il indiqué, déplorant l'attitude du gouvernement marocain qui n’a d’ailleurs "pas hésité à jouer la carte sécuritaire pour mettre l'UE sous pression".
Néanmoins, le président de l'Eucoco s'est dit "satisfait" des échanges qu'il a eus ces deux derniers jours avec de nombreux députés européens.
"Les parlementaires sont attentifs à la question. Ils soutiennent qu'aucun accord ne sera adopté avant l'obtention de l'avis de la Cour de justice pour savoir s'il y a conformité entre ce qu'a statué la Cour et l'accord signé", a-t-il affirmé.
De son côté, Mahdjoub Meliha de la diaspora sahraouie a réitéré le refus des organisations civiles sahraouies de participer aux consultations menées par la Commission européenne, soutenant que le Front Polisario est le représentant légitime et reconnu du peuple du Sahara occidental.
"Nous sommes contre tout accord entre l'UE et le Maroc qui inclut le Sahara occidental", a-t-il ajouté.
Le président de l'association des Sahraouis de Belgique, Mohamed Hossein, a dénoncé, pour sa part, l'assassinat de jeunes sahraouis et la politique marocaine de répression dans les territoires occupés, rappelant les nombreuses violations des droits de l'homme enregistrées par les ONG de défense des droits de l'homme.
Il a lancé, à l'occasion, un appel à la communauté internationale pour "veiller au strict respect de la légalité internationale" dans les territoires occupés du Sahara occidental.
"Le droit international n'est pas à vendre", "pas d'alternative au référendum d'autodétermination" du peuple sahraoui, ou encore "stop au financement de l'occupation marocaine", peut-on lire sur de nombreuses pancartes.
"Nous rejetons les manigances de la Commission européenne visant à étendre les accords UE-Maroc au Sahara occidental", a déclaré Boris Fronteddu du comité belge de soutien au peuple sahraoui lors de ce rassemblement.
Pour Boris Fronteddu, "l'UE doit respecter les deux arrêts de la CJUE" au risque de s’exposer à de nouveaux recours devant sa plus haute juridiction.
Fin février, la Cour européenne de justice a conclu que l'accord de pêche UE-Maroc n'est pas applicable au Sahara occidental et à ses eaux adjacentes.
En décembre 2016, cette même cour a rendu une décision selon laquelle les accords d'association et de libéralisation UE-Maroc ne sont pas applicables au Sahara occidental, soulignant le statut "séparé" et "distinct" de ce territoire, classé depuis 1963 sur la liste des territoires non autonomes de l'ONU.
Dénonçant la mise à l'écart des réfugies sahraouis des camps de Tindouf du processus de consultation mené par la Commission européenne dans le cadre de la renégociation des accords UE-Maroc, mais aussi des bénéfices de ces accords, Boris Fronteddu a affirmé que "le Front Polisario reste le représentant légitime du peuple du Sahara occidental".
Le président de la Coordination européenne de soutien au peuple sahraoui (Eucoco) Pierre Galand a appelé les participants au assemblement à poursuivre le combat pour "le respect des droits fondamentaux du peuple sahraoui".
Une rencontre avec les responsables de la Commission "pas encourageante"
"Le respect des droits fondamentaux des Sahraouis doit devenir une préoccupation réelle pour l'UE et ses institutions", a-t-il estimé, soulignant, toutefois, que sa rencontre avec des responsables de la Commission européenne n'était "pas encourageante".
"Leur obsession n'est pas le respect des droits des peuples, mais c'est les affaires", a-t-il expliqué aux manifestants à l'issue de cette rencontre.
Selon Pierre Galand, les responsables de la Commission européenne tentent de faire croire qu'ils vont respecter les arrêts de la Cour, mais en même temps ils soutiennent que cela ne doit pas empêcher la conclusion d'un accord avec le Maroc qui inclut le Sahara occidental.
"Ils reconnaissent que le Sahara occidental est un territoire ‘séparé’ et ‘distinct comme souligné par la CJUE, mais ils estiment qu'ils peuvent faire le commerce avec le Maroc sur des produits provenant du Sahara occidental", a-t-il regretté.
Lors de cette entrevue, les responsables de la Commission européenne ont promis au président de l'Eucoco, un accord agricole UE-Maroc "exemplaire" qui pourrait même le "satisfaire" et l'"étonner". Mais, Pierre Galand n'a pas caché ses doutes.
"La Commission européenne essaye de sauvegarder ses accords avec le Maroc pour ne pas avoir d'ennuis", a-t-il indiqué, déplorant l'attitude du gouvernement marocain qui n’a d’ailleurs "pas hésité à jouer la carte sécuritaire pour mettre l'UE sous pression".
Néanmoins, le président de l'Eucoco s'est dit "satisfait" des échanges qu'il a eus ces deux derniers jours avec de nombreux députés européens.
"Les parlementaires sont attentifs à la question. Ils soutiennent qu'aucun accord ne sera adopté avant l'obtention de l'avis de la Cour de justice pour savoir s'il y a conformité entre ce qu'a statué la Cour et l'accord signé", a-t-il affirmé.
De son côté, Mahdjoub Meliha de la diaspora sahraouie a réitéré le refus des organisations civiles sahraouies de participer aux consultations menées par la Commission européenne, soutenant que le Front Polisario est le représentant légitime et reconnu du peuple du Sahara occidental.
"Nous sommes contre tout accord entre l'UE et le Maroc qui inclut le Sahara occidental", a-t-il ajouté.
Le président de l'association des Sahraouis de Belgique, Mohamed Hossein, a dénoncé, pour sa part, l'assassinat de jeunes sahraouis et la politique marocaine de répression dans les territoires occupés, rappelant les nombreuses violations des droits de l'homme enregistrées par les ONG de défense des droits de l'homme.
Il a lancé, à l'occasion, un appel à la communauté internationale pour "veiller au strict respect de la légalité internationale" dans les territoires occupés du Sahara occidental.
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