Au 20e jour de son « jeûne de la résistance », engagé pour obtenir un parloir avec son mari emprisonné au Maroc, l’épouse de Naâma Asfari reprend espoir.
« Ce
n’est pas gagné, nous ne baissons pas la garde », a d’emblée prévenu
Régine Villemont. Mais en conférence de presse, ce lundi après-midi en mairie d’Ivry-sur-Seine,
la présidente du comité de suivi de la grève de la faim de Claude
Mangin n’a pas caché la « bonne nouvelle » : un « courrier de la
présidence de la République » qu’elle juge « extrêmement encourageant ».
« Nous en avons fait part à Claude [dimanche soir], précise celle qui préside également l’Association des amis de la République arabe sahraouie. L’Elysée charge sans ambiguïté le ministre des Affaires étrangères de prendre contact avec les autorités marocaines pour que Claude puisse aller voir son mari. » Aucune promesse, donc, mais Régine Villemont espère que « Jean-Yves Le Drian montrera davantage de détermination » dans ce dossier.
De quoi réveiller l’espoir de l’épouse privée de parloir. Au 20e jour de son « jeûne de la résistance » ce lundi, l’enseignante ivryenne ne crie pourtant pas victoire. « Je n’ai pas de nouvelle de mon mari depuis trois jours. On lui a pris sa chaise, sa table et son armoire à livres la semaine dernière. Des représailles à mon action, assure-t-elle. Et surtout des manœuvres pitoyables ! »
Un combat déjà soutenu par 2 100 signataires d’une pétition. Un « Appel au président de la République française » relayé par de nombreux élus locaux en l’espace de trois jours, mais aussi plusieurs personnalités comme l’acteur espagnol Javier Bardem, le comédien Pierre Richard venu à son chevet le 1er mai, et l’artiste Ernest Pignon-Ernest.
Reste que Claude Mangin s’affaiblit de jour en jour. D’après le médecin du centre municipal de santé, qui l’ausculte quotidiennement, elle a perdu près de 10 % de son poids. Après avoir « consommé tout son sucre », « c’est au tour des graisses ». « Ce sera les muscles ensuite, et les dégâts peuvent être irréversibles », a indiqué la généraliste, toutefois étonnée par la résistance de sa patiente. « Désolée, je vais plutôt bien », sourit Claude Mangin.
« Nous en avons fait part à Claude [dimanche soir], précise celle qui préside également l’Association des amis de la République arabe sahraouie. L’Elysée charge sans ambiguïté le ministre des Affaires étrangères de prendre contact avec les autorités marocaines pour que Claude puisse aller voir son mari. » Aucune promesse, donc, mais Régine Villemont espère que « Jean-Yves Le Drian montrera davantage de détermination » dans ce dossier.
De quoi réveiller l’espoir de l’épouse privée de parloir. Au 20e jour de son « jeûne de la résistance » ce lundi, l’enseignante ivryenne ne crie pourtant pas victoire. « Je n’ai pas de nouvelle de mon mari depuis trois jours. On lui a pris sa chaise, sa table et son armoire à livres la semaine dernière. Des représailles à mon action, assure-t-elle. Et surtout des manœuvres pitoyables ! »
Le soutien de l’acteur Javier Bardem
Pour mémoire, Naâma Asfari est emprisonné au Maroc depuis 2010 en raison de son engagement pour le Sahara libre. Son épouse Claude Mangin est interdite de territoire depuis octobre 2016, en raison de son militantisme. En grève de la faim depuis le 18 avril, elle réclame « seulement » le droit de rendre visite à son époux en prison.Un combat déjà soutenu par 2 100 signataires d’une pétition. Un « Appel au président de la République française » relayé par de nombreux élus locaux en l’espace de trois jours, mais aussi plusieurs personnalités comme l’acteur espagnol Javier Bardem, le comédien Pierre Richard venu à son chevet le 1er mai, et l’artiste Ernest Pignon-Ernest.
Reste que Claude Mangin s’affaiblit de jour en jour. D’après le médecin du centre municipal de santé, qui l’ausculte quotidiennement, elle a perdu près de 10 % de son poids. Après avoir « consommé tout son sucre », « c’est au tour des graisses ». « Ce sera les muscles ensuite, et les dégâts peuvent être irréversibles », a indiqué la généraliste, toutefois étonnée par la résistance de sa patiente. « Désolée, je vais plutôt bien », sourit Claude Mangin.
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