mai 1, 2018 - 4:02
Par R. Mahmoudi –
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Le royaume du Maroc vient de rompre ses relations avec la République
islamique d’Iran. L’annonce a été faite par le ministre des Affaires
étrangères marocain, Nasser Bourita, lors d’une déclaration à la presse.
Le ministre justifie cette décision par un présumé soutien de l’allié
de l’Iran, le Hezbollah, au Polisario.
Or, selon une source informée, l’annonce de la rupture des relations
avec Téhéran n’a rien à voir avec un quelconque soutien au mouvement
indépendantiste sahraoui. Car, si tel était le cas, le Maroc n’aurait
pas rétabli ses relations avec Cuba, qui reconnaît le Polisario et
soutient la cause sahraouie, en y affectant même un ambassadeur. La
vérité est que les relations du Maroc avec l’Arabie Saoudite traversent
depuis quelque temps une période de fluctuation et de tension dues
notamment à ses relations avec l’Iran et son jeu d’équilibrisme entre le
Qatar et la coalition des quatre pays arabes conduite par l’Arabie
Saoudite. Cette position mitigée du Maroc lui a valu des attaques tous
azimuts, y compris dans le domaine sportif, comme le montre une récente
campagne de Turki Al Cheikh, président du conseil d’administration de
l’Autorité générale du Sport en Arabie Saoudite.
Toutes ces divergences ont été discutées et apparemment aplanies lors
d’un dîner qui a regroupé à Paris, il y a deux semaines, le roi du
Maroc, le prince héritier d’Arabie Saoudite, Mohamed Ben Salmane, et son
protégé libanais, Saad Hariri. Cette décision de rupture des relations
avec Téhéran a certainement été murie lors de cette rencontre.
Par cette simple décision à caractère tactique, le roi Mohammed VI
cherche à marquer deux points importants : améliorer les relations avec
Riyad et se rapprocher en même temps de l’administration Trump, ce qui
lui permettrait d’être, enfin, reçu à Washington, d’autant plus que la
question du Sahara Occidental reviendra en octobre prochain devant le
Conseil de sécurité, et les Etats-Unis risquent de ruer dans les
brancards si les Marocains font perdurer l’impasse, en continuant à
refuser la reprise des négociations avec le Front Polisario.
R. M.Lire aussi : http://maroc-diplomatique.net/le-maroc-rompt-ses-relations-avec-liran-a-cause-du-hizbollah/
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