En plein été, le Conseil départemental de l’Isère exclut
les jeunes majeurs étrangers en danger des dispositifs d’accompagnement
vers l’autonomie.
Avec ses partenaires, La Cimade dénonce ce refus emportant des conséquences dévastatrices pour l’avenir de ces jeunes, et relaye leurs témoignages.
Voir et partager la vidéo de la mobilisation et des témoignages des jeunes en difficulté de Grenoble :
Télécharger la lettre ouverte des jeunes en difficulté à Grenoble :
1 août 2018
Plusieurs jeunes isolés étrangers pris en
charge par l’Aide sociale à l’enfance se retrouvent abandonnés à leur
majorité : le Conseil départemental de l’Isère a décidé de leur refuser
une mesure d’assistance éducative.Avec ses partenaires, La Cimade dénonce ce refus emportant des conséquences dévastatrices pour l’avenir de ces jeunes, et relaye leurs témoignages.
Communiqué de presse des associations 3aMIE, Apardap, La
Cimade, L’Institut des Droits de l’Homme du Barreau de Grenoble,
Médecins du Monde, Secours Catholique.
Des dispositifs d’accompagnement sont prévus pour les mineurs en
danger protégés par l’Aide sociale à l’enfance (ASE) lors de leur
passage à la majorité. Ces mesures permettent d’assurer continuité et
stabilité dans leur prise en charge jusqu’à leur autonomie. Or, le
Conseil départemental de l’Isère a décidé de systématiquement refuser
cet accompagnement à une trentaine de jeunes majeurs étrangers. Le refus
de proposer une mesure d’assistance éducative à leur majorité a
également pour conséquence la sortie du dispositif de l’ASE, et donc la
fin de leur hébergement. Leur mise à la rue a commencé il y a une
semaine et devrait continuer pendant cette période estivale, jusqu’à la
fin du mois d’août. Par ailleurs, la plupart de ces décisions sont
rendues sans aucune motivation contrairement à ce qui est prévu par la
loi.
Ces jeunes ne bénéficient alors plus d’hébergement, ni de soutien
leur permettant de se nourrir et de se vêtir. Ils sont également privés
d’un accompagnement socio-éducatif dans la réalisation de leur projet
professionnel et personnel. Certains se voient même notifier une
obligation de quitter le territoire français par la préfecture de
l’Isère malgré la scolarisation, les perspectives d’un contrat
d’apprentissage, voire la prise en charge financière depuis quelques
années…. Les conséquences de cette rupture brutale sont désastreuses
pour leur vie : elle entraîne l’impossibilité de poursuivre leurs
études, d’accéder à l’emploi, ou encore de se reconstruire ici.
Les jeunes se mobilisent pour dénoncer les décisions du Conseil
départemental emportant des conséquences dévastatrices pour leur avenir.
Ils ont rédigé une lettre ouverte à destination des autorités locales
et ont rendu visibles leurs témoignages et revendications (ci-dessous). Ils demandent à être entendus.
Nos associations soutiennent leur mobilisation et protestent contre
ce non-sens éducatif et social. Nous exigeons que ces jeunes en danger
bénéficient, comme le prévoit la loi, d’un accompagnement socio-éducatif
adapté pour leur permettre de poursuivre leur insertion et de
construire leur vie sur le territoire français.
Voir et partager la vidéo de la mobilisation et des témoignages des jeunes en difficulté de Grenoble :
Télécharger la lettre ouverte des jeunes en difficulté à Grenoble :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire