Agir
Ils risquent la prison pour avoir aidé des
personnes migrantes en danger dans les Alpes. Bastien, Benoit, Eleonora,
Juan, Lisa, Mathieu et Théo vont être jugé·e·s le 8 novembre 2018 au
tribunal de Gap (Hautes-Alpes).
Leur seul tort : avoir participé le 22 avril dernier, dans un
contexte de militarisation croissante de la frontière franco-italienne, à
une marche solidaire pour dénoncer les agissements du groupuscule
Génération Identitaire qui menait une opération d'intimidation violente
et d'incitation à la haine au col de l'Echelle (Briançon).
Pour cela, ils risquent jusqu'à 10 ans de prison et 750 000
euros d'amende. Il s'agit de peines normalement réservée à la
criminalité organisée.
A travers eux, ce sont non seulement des associations régionales et
nationales qui sont visées, Tous migrants, La Cimade, L'Anafé et Chez
Marcel..., mais plus largement toutes celles et tous ceux qui chaque
jour, par simple humanisme ou parce qu'ils aspirent à un modèle de
société plus juste et plus humain, apportent leur soutien à celles et
ceux qui en ont besoin et ce quelle que soit leur origine.
Le procureur a donc choisi de poursuivre en justice des militant·e·s
solidaires, ni délinquant·e·s, ni trafiquant·e·s, tout en garantissant
l’impunité aux membres du groupe d’extrême droite Génération Identitaire
qui n’ont fait l’objet d’aucune poursuite judiciaire à ce jour. Et
alors même que les forces de l'ordre se rendent quotidiennement
coupables de violations des droits des personnes étrangères et de
violences inacceptables sur les exilé·e·s.
En écho à la récente décision du Conseil constitutionnel qui a enfin
reconnu la fraternité comme un principe constitutionnel, nous demandons :
- la relaxe pure et simple pour Bastien, Benoit, Eléonora, Juan, Lisa, Mathieu et Théo ;
- la fin de l'acharnement des forces de l'ordre et de toutes les
poursuites judiciaires contre les personnes qui viennent en aide aux
personnes migrantes ;
- l’arrêt immédiat des violences policières dont sont victimes les
personnes exilées à la frontière et le respect de leurs droits.
Toutes et tous solidaires avec les 7 de Briançon. Toutes et
tous contre le délit de solidarité. Toutes et tous délinquant·e·s
solidaires en bande organisée.
Pétition à l’initiative du Comité de soutien aux 3+4 de Briançon,
La Cimade, Collectif Délinquants Solidaires, Gisti, Anafé, Tous
Migrants, Emmaüs, UJFP (Union juive française pour la paix), Fasti,
Bagagérue, FAP (Fondation Abbé Pierre), Transport People and Care,
Syndicat des Avocats de France, LDH (Ligue des droits de l’Homme), Union
syndicale Solidaires, SUD Education, Roya citoyenne et L'Auberge des
Migrants.Plus d'informations du Comité de soutien aux 3+4 de Briançon.
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