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Des centaines de sinistrés du séisme dans les provinces d’Al Haouz ont participé à une manifestation devant le Parlement, exigeant une révision du mode de répartition de l’aide royale allouée à la reconstruction des habitations détruites. Les manifestants ont exigé la création d’un comité indépendant pour traiter le dossier de soutien et garantir la transparence dans la distribution de l’aide. Les personnes touchées ont dénoncé les manipulations et les violations dans le versement de l’aide, car beaucoup d’entre elles ont été exclues des bénéfices, malgré la destruction de leurs maisons.

jeudi 6 décembre 2018

La dette publique du Maroc grimpe à plus de 84% du PIB

Mercredi 5 décembre 2018 à 15h44

La dette publique du Maroc grimpe à plus de 84% du PIB
L’endettement du Trésor a augmenté de 4,6% à fin septembre pour atteindre 715,3 milliards de DH. En ajoutant celui des entreprises et établissements publics, la dette globale représente plus de 84% du PIB. Dans un contexte de baisse des réserves en devises, le pilotage de la dette extérieure et la recherche d'alternatives deviennent stratégiques.
La Direction du Trésor et des finances extérieures a publié les derniers chiffres sur la dette du Trésor dans sa dernière note de conjoncture.
Il en ressort un encours de la dette de 715,3 milliards de DH à fin septembre 2018, en hausse de 4,6% par rapport à la même période en 2017. Une hausse due à un déficit budgétaire de plus de 29 milliards de DH à la même date.
Pour rappel, le gouvernement espérait réduire son déficit budgétaire en 2018, en le ramenant de 3,5% du PIB en 2017 à 3% cette année. Finalement, il risque de finir l’année avec un déficit supérieur à celui de 2017, aux alentours de 3,8%, tel que précisé par le ministère des Finances dans les documents du PLF 2019. Une aggravation due principalement à la baisse des recettes fiscales et à la hausse des charges de compensation.
A 715,3 milliards de DH à fin septembre, la dette du Trésor représente 67,3% du PIB de 2017 (celui de 2018 n’étant pas encore disponible). En ajoutant la dette des entreprises et établissements publics, qui s’élève à fin juin (dernière donnée disponible) à 178 milliards de DH dans sa composante extérieure (qui représente l’essentiel sachant que la dette intérieure garantie des EEP est d’un peu plus de 20 milliards de DH), la dette publique s’élève à plus de 890 milliards de DH, soit 84% du PIB.
Au 4ème trimestre 2018, le niveau de la dette poursuivra son augmentation, compte tenu de l’orientation des finances publiques.
Ce niveau d’endettement public peut paraître alarmant. Mais dans sa composante intérieure, la dette ne présente pas d’énormes risques car financée principalement par l’épargne longue des ménages.
Ce qui doit retenir l’attention est le niveau de la dette extérieure au Maroc.
La dette extérieure du Trésor s’élève à 153,1 milliards de DH à fin septembre, en hausse de 7,2% sur une année glissante. Elle représente ainsi 21% de l’encours global de la dette du Trésor.
La dette extérieure des EEP atteint, comme précisé plus haut, 178 milliards de DH, en progression de 3,3%. Elle représente le gros de leur endettement global (près de 90%).
La dette extérieure publique s’établit donc à plus de 330 milliards de DH. Cela représente 31% du PIB de 2017.
Un niveau relativement confortable, mais l’endettement extérieur est à rapprocher de la capacité de remboursement du Maroc en devises étrangères, et donc de ses réserves de change.
Ces dernières sont justement sur un trend baissier en 2018 en raison de l’aggravation du déficit commercial et du tassement des envois des MRE et des recettes touristiques.
Le pilotage de la dette extérieure devient stratégique dans ce contexte, surtout celles des entreprises et établissements publics qui dépassent celle du Trésor. Le recours à des modes de financements alternatifs, comme les partenariats public-privé, pour la réalisation des infrastructures permettrait de limiter l’accroissement de l’endettement.

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