samedi 26 janvier 2019

Des ONG condamnent "fermement" l'agression d'un militant sahraoui par la police marocaine


Publié le : vendredi, 25 janvier 2019 
    LAAYOUNE OCCUPEE - L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits humains a condamné "fermement" les violences des autorités marocaines à l'encontre de Mohamed Mayara, coordinateur du collectif Equipe Media, affirmant que le militant sahraoui a été agressé par des policiers marocains à l’aéroport de Laâyoune occupée.
    L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits humains, issu d'un partenariat de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) et de la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH), ont lancé un appel "urgent" pour garantir l’intégrité physique et le bien-être psychologique de Mohamed Mayara ainsi que de l’ensemble des défenseurs des droits de l'Homme au Maroc et au Sahara occidental", ont indiqué des médias citant une lettre adressée aux autorités marocaines.
    S'adressant notamment aux services du Premier ministre marocain, au ministre des Affaires étrangères, ainsi qu'aux ministres chargés de la Justice et des droits de l’Homme, l'Observatoire a demandé aux autorités marocaines de mettre un terme à "toute forme de harcèlement, y compris judiciaire, à l’encontre des défenseurs des droits humains et de garantir le droit de mener des activités pacifiques et légitimes de défense des droits humains".
    S'appuyant sur des sources fiables, l'Organisation a affirmé que Mohamed Mayara a été victime d'une "agression physique" perpétrée par huit policiers marocains à l’intérieur de l’aéroport de Laâyoune occupée et blessé à la joue le 13 janvier denier, alors qu’il rentrait d’une visite des camps de réfugiés sahraouis accompagné d’une délégation de 16 défenseurs des droits humains, dont Mme Aminatu Haidar".
    Selon l'ONG, les policiers marocains l’ont ensuite conduit dans une salle à l’aéroport et l’ont interrogé sur sa visite des camps de réfugiés et sur les activités d’Equipe Media, ajoutant que le militant sahraoui a été "photographié avant d'être relâché, sans qu’aucun chef d’inculpation n’ait été retenu contre lui".




    L’Observatoire a rappelé, qu’au cours des derniers mois, Mohamed Mayara avait reçu plusieurs menaces en rapport avec ses activités, précisant que "le 12 novembre dernier, des militaires marocains se sont même entrés par effraction dans sa maison et ont interrogé sa famille au sujet de ses activités de défense des droits de l'Homme et des moyens de subsistance de la famille".
    Condamnant fermement ces actes de violence, l’Organisation a relevé à l'occasion que d’autres membres d’Equipe Media ont subi le même harcèlement de la police marocaine, citant notamment le cas de la journaliste Nazha El Khalidi, correspondante de la RASD TV, qui a été arrêtée et agressée par la police marocaine en novembre dernier pour avoir filmé des manifestations pacifiques sahraouies.
    A cet effet, l’ONG appelle les autorités marocaines de garantir en toutes circonstances le droit de mener des activités pacifiques et légitimes de défense des droits de l'Homme et de mener, sans délais, une enquête "impartiale" quant à ces faits cités, afin d’identifier les responsables et de les traduire devant la justice.
    Elle a exigé, en outre, de garantir "l’intégrité physique et le bien-être psychologique de M. Mohamed Mayara ainsi que de l’ensemble des défenseurs des droits de l'Homme au Maroc et au Sahara occidental".
    L'Observatoire a invité également les autorités marocaines à se conformer aux dispositions de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme de l'ONU, à la Déclaration universelle des droits de l’Homme ainsi qu'aux autres instruments relatifs aux droits humains ratifiés par le Royaume.

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