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vendredi 25 janvier 2019

Les violations perpétrées par l'occupant marocain devant le siège de la Minurso dénoncées


El Ayoun (capitale occupée du Sahara occidental), 22 jan 2019 (SPS)

La militante sahraouie des droits de  l'Homme, Aminatou Haider, présidente du Collectif des défenseurs sahraouis  des droits de l'Homme (CODESA) a dénoncé les violations perpétrées par  l'occupant marocain à l'encontre de la délégation du territoire occupé, soulignant que ces actes représentaient un énième épisode de la politique  répressive marocaine survenu devant le siège même de la Mission des Nations  Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso). 
Dans une déclaration à la SPS, la militante  des droits de l'Homme a affirmé que le traitement subi par la délégation  "interpelle de nouveau la Communauté internationale sur son rôle à trouver  les voies et moyens à même de protéger et surveiller les droits de l'Homme au Sahara occidental, ainsi que l'établissement de rapports y afférents,  d'autant plus que l'un des chapitres de violation et d'interdit s'est  produit devant le siège de la Minurso".
Mme Haidar a indiqué avoir été "interdite de force d'accéder au siège de la mission onusienne, en sa qualité de déléguée", ajoutant que le  traitement qu'elle a subi était une violation de premier degré des droits  de citoyens d'un pays membre au sein de l'Union africaine (UA) par les autorités d'un État occupant, également membre de l'organisation".
La militante des droits de l'Homme a exigé des instances et appareils de l'UA de prendre les mesures adéquates pour faire en sorte que ces violations ne se reproduisent plus.
Mme Aminatou Haider envisage de déposer plainte auprès de la MINURSO, au nom de la délégation des militants sahraouis, pour dénoncer ce qu'ils ont subis comme arrestations arbitraires et interdiction de se déplacer dans les villes occupées de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).
Des rapports sahraouis ont indiqué que "les autorités marocaines coloniales avaient privé, le 18 janvier, une délégation de militants sahraouis en visite dans les camps de dignité et dans les territoires libérés de la RASD, dont certains sont des anciens détenus, défenseurs et militants des droits de l'Homme, de se déplacer librement dans les deux villes occupées de Smara et de Boujdour".
"Les membres de cette même délégation ont été arrêtés arbitrairement au niveau des postes de contrôle à l'entrée des deux villes, et ce, sans la présentation de fondements juridiques qui justifient le recours à cet acte contraire à la liberté de circulation", ajoute-t-on de mêmes sources.
La Commission nationale sahraouie des droits de l'Homme a estimé, dans son communiqué, que "le Maroc agit comme un État hors-la-loi, en toute impunité, et ce en interdisant aux contrôleurs et journalistes internationaux d'accéder aux territoires occupés du Sahara Occidental, de même qu'il interdit, aujourd'hui, aux défenseurs sahraouis le déplacement à l'intérieur de leur pays occupé, par peur de la réaction des Sahraouis vis-à-vis de la délégation venant des camps de la dignité et des  territoires libérés de la République sahraouie".  
La Commission a exhorté, en outre, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme et le Conseil des droits de l'Homme de l'Onu ainsi que l'envoyé personnel du SG de l'Onu à la nécessité d'accélérer la création d'un mécanisme onusien indépendant ou l'élargissement des  prérogatives de la Mission onusienne pour l'organisation du référendum au  Sahara occidental (Minurso) à l'effet de garantir la protection, le contrôle et l'élaboration des rapports sur les droits de l'Homme aux territoires occupés du Sahara Occidental.
Par ailleurs, les villes occupées d'El-Ayoune, Smara et Boudjdour sont totalement asphyxiées en raison de la présence militaire des forces de l'occupant marocain dans le but de restreindre la liberté des militants sahraouis. (SPS)
020/090/700

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