par Luk Vervaet
Nous sentons la douleur et la souffrance des victimes et de leurs familles des attentats de Zaventem et de Maelbeek. Nous comprenons la souffrance de Christian De Coninck qui s’est effondré psychologiquement et physiquement après ce qu’il a vu et dû commenter en tant que porte-parole de la police, et qui ne s’ est toujours pas remis trois ans après les attentats. Sans hésitation et à juste titre, nous accordons à toutes ces personnes le statut légitime de victimes. Nous voulons qu’elles reçoivent l’aide et le soutien qu’elles méritent.
Et puis il y a Fayçal Cheffou.
Il nous révèle l’existence d’une toute autre catégorie de victimes. La catégorie des victimes oubliées. Celles dont on ne parle pas. Celles qui ne bénéficient pas de notre empathie spontanée. Fayçal n’a pas le profil de ceux que nous appelons les victimes – les faibles, les innocents, se trouvant au mauvais moment au mauvais endroit, où tout a soudainement explosé.
Fayçal est un citoyen engagé, issu de l’immigration marocaine, musulman, faisant de lui, dans un climat raciste, islamophobe et de fascisme rampant, un auteur idéal des attentats. Fayçal vient de sortir un livre « Ils m’ont fait porter le chapeau » dans lequel il parle au nom de tous ceux qui ont été arrêtés et accusés à tort d’être les responsables des horreurs du 22 mars 2016. Responsables des morts, des mutilés, des blessures qui ne guérissent plus jamais.
Il raconte son expérience traumatisante de cinq jours en détention. Comment il a été arrêté, humilié, mis sous pression, maltraité jusqu’à ce qu’il perde conscience dans sa cellule, dans une plaque de sang. Comment il a été exhibé par la presse nationale et internationale avec photo, nom, prénom, domicile, comme étant l’homme au chapeau, le troisième terroriste de Zaventem. Sans jamais recevoir des excuses. Sans jamais recevoir de l’aide. Mais poursuivi sans relâche par la police dans les années qui ont suivi les attentats. Et restant inculpé dans le procès des attentats jusqu’à la fin de l’enquête. Une vie détruite.
Son livre est un acte de guérison. Un acte pour se remettre debout. Un cri, mélangé de pleurs, réclamant son innocence, brisant le silence qui entoure les accusés à tort. Le courage de Fayçal n’a pas échappé à l’attention des médias des deux côtés du pays. Il a été salué par beaucoup de militants engagés.
Fayçal a besoin de notre aide, aussi bien financière que morale et militante.
Ne nous limitons pas à lui à envoyer des « like » sur Facebook. Ne nous limitons pas à lui taper sur l’épaule pour le féliciter et lui dire comment il est courageux.
Les paroles ne suffisent pas.
Aidons-le concrètement en achetant son livre. En l’invitant à des réunions dans une salle ou chez soi à la maison pour présenter son livre. Et si le prix de ce livre vous pose un problème, proposez-nous le montant que vous pouvez donner.
Comme disait Vittorio Arrigoni : Stay human.
C’est le message de ce livre.
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"Ils m’ont fait porter le chapeau" par Fayçal Cheffou, entretien avec Benjamin Vanlerberghe
Préface : Nadia Fadil
Note de l’éditeur : Nadine Rosa-Rosso
Conception graphique : Mohammadi Othmen
Pour commander le livre, merci de verser
21 euros (= 18 euros + 3 euros de frais d’envoi) sur le compte
d’Antidote avec mention de votre adresse et le titre du livre : IBAN :
BE20 0004 2359 4956 BIC: BPOTBEB1XXX
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