Guterres change de lexique au sujet des droits de l’homme
Dans son rapport périodique
sur le Sahara Occidental, le Secrétaire Général de l’ONU, a changé de
lexique dans la question des droits de l’homme dans l’ancienne colonie
espagnole. A la place de « droits de l’homme », Guterres a utilisé
l’expression « droits de la personne ».
« J’exhorte les parties à respecter,
à protéger et à promouvoir les droits de la personne, à régler les
questions en suspens en la matière, à resserrer leur coopération avec le
HCDH et les mécanismes des Nations Unies chargés des droits de la
personne, et à faciliter leurs missions. Une surveillance indépendante,
impartiale, globale et soutenue de la situation des droits de la
personne est nécessaire pour assurer la protection de tous les habitants
du Sahara occidental », a-t-il écrit dans le rapport soumis au Conseil
de Sécurité.
Le Chef de l’ONU a signalé que « Le HCDH,(le
Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme)
s’inquiète de la persistance des larges restrictions imposées par les
autorités marocaines aux droits à la liberté d’expression et à la
liberté de réunion et d’association pacifiques au Sahara occidental. Au
cours de la période considérée, le HCDH a continué de recevoir des
informations faisant état du harcèlement et de l’arrestation arbitraire
de journalistes, d’avocats, de blogueurs et de défenseurs des droits de
la personne rendant compte des violations commises dans le Territoire 1 .
Il ressort également de certaines informations que des militants des
droits de l’homme auraient été forcés de quitter leur lieu de résidence.
Selon des informations recueillies par le HCDH, une force excessive
aurait été utilisée pour disperser des manifestations pacifiques,
faisant des blessés à plusieurs reprises et un mort à une occasion ».
« Selon certaines informations, les
détenus sahraouis au Maroc continuent de faire l’objet de torture et de
mauvais traitements. Le HCDH a été saisi de plusieurs communications
d’avocats ou de membres de la famille de prisonniers sahraouis, dont le
groupe de prisonniers Gdeim Izik, selon lesquelles plusieurs détenus
auraient fait l’objet de torture, de mauvais traitements et de
négligence médicale. Selon des informations reçues par le
Haut-Commissariat, deux prisonniers du groupe Gdeim Izik auraient fait
la grève de la faim au cours de la période considérée. Le HCDH a
également reçu des informations selon lesquelles des prisonniers
sahraouis auraient été transférés en dehors du Territoire, rendant
impossibles les visites familiales », a-t-il conclu.
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