Société

Des associations réclament en urgence des places d'hébergement

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Par , France Bleu Paris, France Bleu

Douze associations signent ce mercredi un manifeste pour réclamer en urgence des places d'hébergement. Selon elles, 700 enfants dorment chaque soir dans la rue à Paris. En Île-de-France, 20.000 mineurs sont logés à l'hôtel, dans des conditions très précaires.




Selon plusieurs associations, 700 enfants sont à la rue, chaque soir, à Paris.
Selon plusieurs associations, 700 enfants sont à la rue, chaque soir, à Paris. © AFP - PHILIPP GUELLAND
Île-de-France, France
"En France, des milliers d'enfants sont à la rue ou dans des hébergements précaires" : c'est ce que dénoncent douze associations. La Fondation Abbé Pierre, Unicef ou encore le Samu social de Paris signent ce mercredi un manifeste, dans le cadre de la journée internationale des droits de l'enfant. Et leur constat est très inquiétant : chaque soir, 700 enfants dorment dans la rue à Paris, ils sont 160 en Seine-Saint-Denis. 
Autre chiffre qui fait froid dans le dos : 20.000 mineurs vivent à l'hôtel en Île-de-France, avec leur famille, "dans une situation de précarité extrême".

Davantage de places d'hébergement

Les associations constatent, dans toute la France, "une dégradation de la situation des femmes et des familles avec enfants à la rue ou vivant dans des habitats précaires". Elles réclament donc l'ouverture en urgence de places d'hébergement. 
Au total, depuis le début de l'année, ce sont huit mineurs qui sont morts dans la rue en France, selon le Collectif des morts de la rue. Récemment, le 4 novembre dernier à Paris, une femme, demandeuse d'asile, a perdu un de ses bébés alors qu'elle venait d'accoucher en urgence. 

Cette situation indigne de la France, sixième puissance économique mondiale et signataire de la Convention internationale des droits de l'enfant, provoque des drames - Manifeste de douze associations
Selon les associations, "trop souvent, des femmes venant d'accoucher sont remises à la rue avec leur nouveau-né". Les signataires demandent donc à l'Etat d'agir : "La République a le devoir de garantir un avenir à tous ses enfants et la pleine effectivité de leurs droits".