Malgré une hausse constante du budget réservé
à l’éducation qui représente aujourd’hui 16 % des dépenses de l’État,
le secteur peine à prouver son efficacité. Les statistiques sont
alarmantes, 64 % des enfants de moins de 10 ans sont incapables de lire
et comprendre un texte. Cela implique que les deux tiers des enfants de
l’école primaire marocaine sont analphabètes (où presque) rapporte un
indicateur de la banque mondiale.
Alors que des milliards de dirhams sont investis chaque année dans le
secteur de l’éducation nationale au Maroc, les résultats
restent insatisfaisants. L’Économiste révèle ce mardi 26 novembre 2019
que 64 % des enfants de moins de 10 ans sont dans l’incapacité de lire
ou de comprendre un texte. Le journal qui cite un indicateur de la banque mondiale indique que ce taux est 2,5 fois plus grand que la moyenne de la région Mena.
La Banque mondiale estime qu’il faut un « miracle éducatif » pour
sortir le pays de cette situation. À qui la faute alors ? Pour
l’Économiste, « les gouvernements qui se sont succédé ont longtemps cru
qu’il suffisait d’ouvrir une classe ou une école, dans un douar, une
montagne ou une ville, et d’y mettre des enseignants pour s’acquitter de
leur responsabilité d’assurer aux enfants le droit de scolarité ». Or,
le journal souligne que le problème est ailleurs. Parmi les raisons
citées, l’approche pédagogique ambiguë, les contenus inadaptés et
rarement actualisés en plus du management défaillant. La même source
nous informe que l’État marocain dépense en moyenne 1624 dollars (15 600
dirhams) par élève du primaire, un montant 70 % inférieur à la moyenne
de la région MENA.
En partenariat avec la Banque mondiale, l’institut des statistiques
de l’UNESCO relève en octobre 2019 que l’indice du capital humain au
Maroc est de 0,5. Cela signifie que le Maroc est privé de la moitié de
son potentiel humain, en raison de carences en éducation et en santé. Le
nombre moyen d’années de scolarisation est d’à peine 6 ans. « Éliminer
la pauvreté en apprentissage est aussi urgent que d’éliminer la pauvreté
monétaire extrême, le retard de croissance ou la faim. Les nouvelles
données montrent que plus de la moitié des enfants des pays à revenu
faible ou intermédiaire souffrent de pauvreté en apprentissage »,
indique la banque mondiale dans son rapport, relayé par Medias24.
72 milliards de dirhams consacrés à l’éducation en 2020
Le projet de loi de finances 2020, dont la première partie a été adoptée par la chambre des représentants le 14 novembre 2019,
prévoit une hausse du budget réservée à l’éducation nationale. Estimé à
72,4 milliards de dirhams, ce budget est en hausse de 4,2 milliards de
dirhams par rapport à l’année 2019 (68,2 milliards de dirhams) et
représente plus de 16 % des dépenses totales de l’État. Pour rappel, en
2009, le budget de l’éducation était à peine de 46 milliards de dirhams.
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