Politique Publié Le 12/11/2019
En plus de faire face à la montée de
Vox à la Chambre des représentants avec 52 sièges, le Maroc est appelé à
s’adapter avec la toute probable entrée de Podemos, le grand allié du
Polisario, au prochain gouvernement espagnol.
Le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez (PSOE,
à gauche) sert la main de Pablo Iglesias, le chef de file de la gauche
radicale, au Palais Moncloa à Madrid, le 11 octobre. / Ph. Fernando Calvo / AP
Un record. Quarante-huit heures
après la proclamation des résultats des élections législatives anticipées, le
PSOE et Unidas Podemos ont signé, en ce début d’après-midi, un «pacte pour la
formation d’un gouvernement de coalition» pour les quatre années à venir.
La cérémonie de signature, qui a eu
lieu au siège de la Chambre des représentants, a été scellée par une accolade
entre les chefs des deux formations. Cet accord ne garantit pas à Pedro Sanchez
la majorité absolue, fixée à 176 sièges à la Chambre basse, sachant que la
nouvelle coalition ne compte que 155 députés.
Il lui faudra en effet chercher des
appuis actifs dans les rangs des partis nationalistes, notamment le Parti
nationaliste basque et ses 7 sièges, ainsi que les trois de Mas Pais (une
scission de Podemos), et de possibles abstentions des indépendantistes de la Gauche
républicaine catalane (13 députés) et des Basques de Bildu (5 députés).
Ciudadanos, le grand perdant des
législatives du 10 novembre, pourrait également rejoindre les abstentionnistes.
L’ancien Premier ministre français Manuel Valls, qui s’est présenté à la mairie
de Barcelone sous la bannière de ce parti de centre droit, en est partisan.
Quelles conséquences aura l’entrée
de ministres de Podemos au gouvernement pour le Maroc ?
De par leur proximité avec toutes
les couleurs de l’indépendantisme en Espagne, les camarades de Pablo Iglesias
n’auront pas de mal à les convaincre de voter l’investiture de Pedro Sanchez
qui pourrait avoir lieu le 9 décembre.
Par ce pacte, Unidas Podemos est,
sauf coup de théâtre, assuré d’avoir des ministères dans le prochain gouvernement
espagnol. Pablo Iglesias pourrait même prétendre à occuper l’une des deux
vice-présidences.
Ce qui résonne déjà comme une
victoire pour la formation d’extrême gauche, sachant que le PSOE de Pedro
Sanchez avait rejeté catégoriquement, entre avril à septembre, toute
participation de membres de Podemos au conseil des ministres. La montée
fulgurante de Vox a largement contribué à ce que les socialistes révisent leur
position.
Cette coalition annoncée ce mardi 12
novembre entre le PSOE et Podemos devrait susciter des grincements de dents à
Rabat, voire plus encore. Et pour cause, Pablo Iglesias et ses camarades n’ont
jamais caché leur proximité avec les thèses du Polisario. Pis, la direction de
Podemos prépare avec la représentante du Front à Madrid le programme d’actions
du mouvement en Espagne.
Désormais, les officiels marocains
auront à faire face et à la forte présence de Vox à la Chambre des
représentants avec 52 députés, et à l’entrée de l’extrême gauche au
gouvernement. Deux forces résolument anti-Maroc.
Mohammed Jaabouk
Journaliste Yabiladi.com
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Politique
Publié
Espagne : Podemos, le grand allié du Polisario, se prépare à entrer au gouvernement
En plus de faire face à la montée de Vox à la Chambre des
représentants avec 52 sièges, le Maroc est appelé à s’adapter avec la
toute probable entrée de Podemos, le grand allié du Polisario, au
prochain gouvernement espagnol.
Temps de lecture: 2'
Le chef du
gouvernement espagnol Pedro Sanchez (PSOE, à gauche) sert la main de
Pablo Iglesias, le chef de file de la gauche radicale, au Palais Moncloa
à Madrid, le 11 octobre. / Ph. Fernando Calvo / AP
Un record. Quarante-huit heures après la proclamation des résultats
des élections législatives anticipées, le PSOE et Unidas Podemos ont
signé, en ce début d’après-midi, un «pacte pour la formation d’un
gouvernement de coalition» pour les quatre années à venir.
La cérémonie de signature, qui a eu lieu au siège de la Chambre des représentants, a été scellée par une accolade entre les chefs des deux formations. Cet accord ne garantit pas à Pedro Sanchez la majorité absolue, fixée à 176 sièges à la Chambre basse, sachant que la nouvelle coalition ne compte que 155 députés.
Il lui faudra en effet chercher des appuis actifs dans les rangs des partis nationalistes, notamment le Parti nationaliste basque et ses 7 sièges, ainsi que les trois de Mas Pais (une scission de Podemos), et de possibles abstentions des indépendantistes de la Gauche républicaine catalane (13 députés) et des Basques de Bildu (5 députés).
Ciudadanos, le grand perdant des législatives du 10 novembre, pourrait également rejoindre les abstentionnistes. L’ancien Premier ministre français Manuel Valls, qui s’est présenté à la mairie de Barcelone sous la bannière de ce parti de centre droit, en est partisan.
Quelles conséquences aura l’entrée de ministres de Podemos au gouvernement pour le Maroc ?
De par leur proximité avec toutes les couleurs de l’indépendantisme en Espagne, les camarades de Pablo Iglesias n’auront pas de mal à les convaincre de voter l’investiture de Pedro Sanchez qui pourrait avoir lieu le 9 décembre.
Par ce pacte, Unidas Podemos est, sauf coup de théâtre, assuré d’avoir des ministères dans le prochain gouvernement espagnol. Pablo Iglesias pourrait même prétendre à occuper l’une des deux vice-présidences.
Ce qui résonne déjà comme une victoire pour la formation d’extrême gauche, sachant que le PSOE de Pedro Sanchez avait rejeté catégoriquement, entre avril à septembre, toute participation de membres de Podemos au conseil des ministres. La montée fulgurante de Vox a largement contribué à ce que les socialistes révisent leur position.
Cette coalition annoncée ce mardi 12 novembre entre le PSOE et Podemos devrait susciter des grincements de dents à Rabat, voire plus encore. Et pour cause, Pablo Iglesias et ses camarades n’ont jamais caché leur proximité avec les thèses du Polisario. Pis, la direction de Podemos prépare avec la représentante du Front à Madrid le programme d’actions du mouvement en Espagne.
Ils continuent par ailleurs à appeler le gouvernement à soutenir l’élargissement du mandat de la MINURSO à la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental, et de dénoncer l’intégration des eaux et des produits de la province dans les accords de pêche et agricole conclus entre le royaume et l’Union européenne. Outre la question du Sahara, Podemos apporte son appui au Hirak du Rif, grâce notamment à ses eurodéputés.
Désormais, les officiels marocains auront à faire face et à la forte présence de Vox à la Chambre des représentants avec 52 députés, et à l’entrée de l’extrême gauche au gouvernement. Deux forces résolument anti-Maroc.
La cérémonie de signature, qui a eu lieu au siège de la Chambre des représentants, a été scellée par une accolade entre les chefs des deux formations. Cet accord ne garantit pas à Pedro Sanchez la majorité absolue, fixée à 176 sièges à la Chambre basse, sachant que la nouvelle coalition ne compte que 155 députés.
Il lui faudra en effet chercher des appuis actifs dans les rangs des partis nationalistes, notamment le Parti nationaliste basque et ses 7 sièges, ainsi que les trois de Mas Pais (une scission de Podemos), et de possibles abstentions des indépendantistes de la Gauche républicaine catalane (13 députés) et des Basques de Bildu (5 députés).
Ciudadanos, le grand perdant des législatives du 10 novembre, pourrait également rejoindre les abstentionnistes. L’ancien Premier ministre français Manuel Valls, qui s’est présenté à la mairie de Barcelone sous la bannière de ce parti de centre droit, en est partisan.
Quelles conséquences aura l’entrée de ministres de Podemos au gouvernement pour le Maroc ?
De par leur proximité avec toutes les couleurs de l’indépendantisme en Espagne, les camarades de Pablo Iglesias n’auront pas de mal à les convaincre de voter l’investiture de Pedro Sanchez qui pourrait avoir lieu le 9 décembre.
Par ce pacte, Unidas Podemos est, sauf coup de théâtre, assuré d’avoir des ministères dans le prochain gouvernement espagnol. Pablo Iglesias pourrait même prétendre à occuper l’une des deux vice-présidences.
Ce qui résonne déjà comme une victoire pour la formation d’extrême gauche, sachant que le PSOE de Pedro Sanchez avait rejeté catégoriquement, entre avril à septembre, toute participation de membres de Podemos au conseil des ministres. La montée fulgurante de Vox a largement contribué à ce que les socialistes révisent leur position.
Cette coalition annoncée ce mardi 12 novembre entre le PSOE et Podemos devrait susciter des grincements de dents à Rabat, voire plus encore. Et pour cause, Pablo Iglesias et ses camarades n’ont jamais caché leur proximité avec les thèses du Polisario. Pis, la direction de Podemos prépare avec la représentante du Front à Madrid le programme d’actions du mouvement en Espagne.
Ils continuent par ailleurs à appeler le gouvernement à soutenir l’élargissement du mandat de la MINURSO à la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental, et de dénoncer l’intégration des eaux et des produits de la province dans les accords de pêche et agricole conclus entre le royaume et l’Union européenne. Outre la question du Sahara, Podemos apporte son appui au Hirak du Rif, grâce notamment à ses eurodéputés.
Désormais, les officiels marocains auront à faire face et à la forte présence de Vox à la Chambre des représentants avec 52 députés, et à l’entrée de l’extrême gauche au gouvernement. Deux forces résolument anti-Maroc.
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En plus de faire face à la montée de Vox à la Chambre des
représentants avec 52 sièges, le Maroc est appelé à s’adapter avec la
toute probable entrée de Podemos, le grand allié du Polisario, au
prochain gouvernement espagnol.
Temps de lecture: 2'
Le chef du
gouvernement espagnol Pedro Sanchez (PSOE, à gauche) sert la main de
Pablo Iglesias, le chef de file de la gauche radicale, au Palais Moncloa
à Madrid, le 11 octobre. / Ph. Fernando Calvo / AP
Un record. Quarante-huit heures après la proclamation des résultats
des élections législatives anticipées, le PSOE et Unidas Podemos ont
signé, en ce début d’après-midi, un «pacte pour la formation d’un
gouvernement de coalition» pour les quatre années à venir.
La cérémonie de signature, qui a eu lieu au siège de la Chambre des représentants, a été scellée par une accolade entre les chefs des deux formations. Cet accord ne garantit pas à Pedro Sanchez la majorité absolue, fixée à 176 sièges à la Chambre basse, sachant que la nouvelle coalition ne compte que 155 députés.
Il lui faudra en effet chercher des appuis actifs dans les rangs des partis nationalistes, notamment le Parti nationaliste basque et ses 7 sièges, ainsi que les trois de Mas Pais (une scission de Podemos), et de possibles abstentions des indépendantistes de la Gauche républicaine catalane (13 députés) et des Basques de Bildu (5 députés).
Ciudadanos, le grand perdant des législatives du 10 novembre, pourrait également rejoindre les abstentionnistes. L’ancien Premier ministre français Manuel Valls, qui s’est présenté à la mairie de Barcelone sous la bannière de ce parti de centre droit, en est partisan.
Quelles conséquences aura l’entrée de ministres de Podemos au gouvernement pour le Maroc ?
De par leur proximité avec toutes les couleurs de l’indépendantisme en Espagne, les camarades de Pablo Iglesias n’auront pas de mal à les convaincre de voter l’investiture de Pedro Sanchez qui pourrait avoir lieu le 9 décembre.
Par ce pacte, Unidas Podemos est, sauf coup de théâtre, assuré d’avoir des ministères dans le prochain gouvernement espagnol. Pablo Iglesias pourrait même prétendre à occuper l’une des deux vice-présidences.
Ce qui résonne déjà comme une victoire pour la formation d’extrême gauche, sachant que le PSOE de Pedro Sanchez avait rejeté catégoriquement, entre avril à septembre, toute participation de membres de Podemos au conseil des ministres. La montée fulgurante de Vox a largement contribué à ce que les socialistes révisent leur position.
Cette coalition annoncée ce mardi 12 novembre entre le PSOE et Podemos devrait susciter des grincements de dents à Rabat, voire plus encore. Et pour cause, Pablo Iglesias et ses camarades n’ont jamais caché leur proximité avec les thèses du Polisario. Pis, la direction de Podemos prépare avec la représentante du Front à Madrid le programme d’actions du mouvement en Espagne.
Ils continuent par ailleurs à appeler le gouvernement à soutenir l’élargissement du mandat de la MINURSO à la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental, et de dénoncer l’intégration des eaux et des produits de la province dans les accords de pêche et agricole conclus entre le royaume et l’Union européenne. Outre la question du Sahara, Podemos apporte son appui au Hirak du Rif, grâce notamment à ses eurodéputés.
Désormais, les officiels marocains auront à faire face et à la forte présence de Vox à la Chambre des représentants avec 52 députés, et à l’entrée de l’extrême gauche au gouvernement. Deux forces résolument anti-Maroc.
La cérémonie de signature, qui a eu lieu au siège de la Chambre des représentants, a été scellée par une accolade entre les chefs des deux formations. Cet accord ne garantit pas à Pedro Sanchez la majorité absolue, fixée à 176 sièges à la Chambre basse, sachant que la nouvelle coalition ne compte que 155 députés.
Il lui faudra en effet chercher des appuis actifs dans les rangs des partis nationalistes, notamment le Parti nationaliste basque et ses 7 sièges, ainsi que les trois de Mas Pais (une scission de Podemos), et de possibles abstentions des indépendantistes de la Gauche républicaine catalane (13 députés) et des Basques de Bildu (5 députés).
Ciudadanos, le grand perdant des législatives du 10 novembre, pourrait également rejoindre les abstentionnistes. L’ancien Premier ministre français Manuel Valls, qui s’est présenté à la mairie de Barcelone sous la bannière de ce parti de centre droit, en est partisan.
Quelles conséquences aura l’entrée de ministres de Podemos au gouvernement pour le Maroc ?
De par leur proximité avec toutes les couleurs de l’indépendantisme en Espagne, les camarades de Pablo Iglesias n’auront pas de mal à les convaincre de voter l’investiture de Pedro Sanchez qui pourrait avoir lieu le 9 décembre.
Par ce pacte, Unidas Podemos est, sauf coup de théâtre, assuré d’avoir des ministères dans le prochain gouvernement espagnol. Pablo Iglesias pourrait même prétendre à occuper l’une des deux vice-présidences.
Ce qui résonne déjà comme une victoire pour la formation d’extrême gauche, sachant que le PSOE de Pedro Sanchez avait rejeté catégoriquement, entre avril à septembre, toute participation de membres de Podemos au conseil des ministres. La montée fulgurante de Vox a largement contribué à ce que les socialistes révisent leur position.
Cette coalition annoncée ce mardi 12 novembre entre le PSOE et Podemos devrait susciter des grincements de dents à Rabat, voire plus encore. Et pour cause, Pablo Iglesias et ses camarades n’ont jamais caché leur proximité avec les thèses du Polisario. Pis, la direction de Podemos prépare avec la représentante du Front à Madrid le programme d’actions du mouvement en Espagne.
Ils continuent par ailleurs à appeler le gouvernement à soutenir l’élargissement du mandat de la MINURSO à la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental, et de dénoncer l’intégration des eaux et des produits de la province dans les accords de pêche et agricole conclus entre le royaume et l’Union européenne. Outre la question du Sahara, Podemos apporte son appui au Hirak du Rif, grâce notamment à ses eurodéputés.
Désormais, les officiels marocains auront à faire face et à la forte présence de Vox à la Chambre des représentants avec 52 députés, et à l’entrée de l’extrême gauche au gouvernement. Deux forces résolument anti-Maroc.
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