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dimanche 1 décembre 2019

Aminatou Haidar exhorte Berlin à intervenir, face à la grave situation des droits de l’homme au Sahara occidental occupé

30-11-2019
DR
 
La militante sahraouie des droits de l'Homme, Aminatou Haidar, a plaidé, mercredi à Berlin, pour l'intervention du gouvernement allemand pour changer la situation actuelle au Sahara occidental occupé, soutenant que les pays européens ne doivent pas entretenir des relations avec le Maroc, un pays expansionniste et connu pour ses violations constantes du droit international. 
Des militants sahraouis et la lauréate du prix "Nobel alternatif 2019" Aminatou Haidar ont rencontré le commissaire aux droits de l'Homme et à l'aide humanitaire du gouvernement fédéral allemand, Mme Barbel Kofler, pour un échange de vues sur la situation au Sahara occidental occupé et le travail de la communauté internationale pour faire avancer le processus de décolonisation dans la dernière colonie en Afrique. Au cours de la réunion avec les responsables allemands, Haidar a exposé en détail le scénario actuel, affirmant que la situation est préoccupante face aux violations constantes commises par le Maroc dans les zones occupées et un avenir incertain en l'absence de perspectives réelles et de progrès dans les travaux de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental. 
Mme Haidar a demandé au membre du gouvernement allemand d'utiliser ses positions au niveau international pour changer la situation actuelle et de soutenir davantage l'action internationale dans la recherche d'une solution permettant au peuple sahraoui d'exercer son droit inaliénable à l'autodétermination. "L'Allemagne ne peut pas permettre que les droits de l'Homme soient violés au XXIe siècle, emprisonnant des innocents, torturant des militants pour la simple revendication d'un droit légitime. Les pays européens ne doivent pas entretenir des relations avec un pays expansionniste et connu pour ses violations constantes du droit international", a plaidé la militante sahraouie. 
Mme Haidar a soutenu qu'il est également nécessaire et urgent de lancer des actions de pression afin de forcer le Maroc à libérer tous les prisonniers politiques sahraouis et de veiller à ce que le Conseil de sécurité proroge le mandat de la MINURSO afin de garantir les droits fondamentaux du peuple sahraoui. "Compte tenu de la grave situation dans les zones occupées du Sahara occidental, il est nécessaire que l'ONU, mais également l'Union européenne, assume sa responsabilité d'empêcher la condamnation à des peines illégales et d'emprisonner des Sahraouis innocents", a demandé l'activiste sahraouie. Elle a dénoncé également la récente arrestation de la jeune militante sahraouie Mahfouda Bamba Lefkir et la condamnation illégale à 12 ans de prison de l'activiste Hussein Bachir Brahim, le qualifiant d'"acte de vengeance manifeste, qui témoigne de l'escalade de la répression marocaine contre la population sahraouie à une époque délicate". 
 
L'implication de l'UE  dans le pillage des ressources sahraouies dénoncée
 
De même, Mme Haidar a déploré l'implication de l'Union européenne dans l'exploitation illégale des ressources naturelles et a demandé à l'Allemagne de prendre clairement la position qui s'impose pour mettre fin aux accords avec le Maroc visant l'inclusion des zones occupées du Sahara occidental. Pour la "Gandhi sahraouie", la potion allemande et son soutien à la légalité internationale seront essentiels pour limiter les manœuvres de la France et son soutien inadmissible à l'occupant marocain. Pour sa part, Barbel Kofler a été attentive aux données et les arguments présentés par l'activiste sahraouie et s'est engagée à transmettre les informations et les préoccupations à son gouvernement afin de continuer à défendre les droits universels. La réunion de travail, qui a duré plus d’une heure, fait partie du programme organisé par la Fondation "Right Livelhood Foundation" pour les droits de l’Homme et à travers lequel la militante sahraouie organise des réunions importantes dans des institutions ou universités de prestige international. 
La "Gandhi Sahraouie" assistera en tant qu'invitée d'honneur à la cérémonie qui se tiendra le 4 décembre à Stockholm où elle recevra le prix Nobel alternatif en reconnaissance de son parcours de lutte pour les droits humains du peuple sahraoui et le recours à la lutte non-violente les zones occupées du Sahara occidental. Aminatou Haidar a déjà dénoncé, lundi, devant le Parlement allemand (Bundestag), la grave situation des droits humains dans les zones occupées du Sahara occidental, exprimant sa plus grande préoccupation face à l'escalade des agressions et à la campagne de répression du régime d'occupation marocain contre la population civile sahraouie. Mme Haidar a souligné que l'intensification de la répression marocaine intervient à un moment crucial pour le processus de paix, marqué par l'absence de médiateur onusien et les obstacles marocains au travail de l'ONU sur le dernier territoire en voie de décolonisation en Afrique. La lauréate du prix "Prix Right Livelihood 2019", aussi connu comme "Prix Nobel alternatif", a demandé aux députés de différentes forces politiques allemandes et aux membres du corps diplomatique accrédités à Berlin, l'intervention urgente de la communauté internationale, en particulier des pays de l'Union européenne, pour faire face aux pratiques illégales de l'occupant marocain sur le territoire sahraoui et à prendre des mesures pour "faire respecter les résolutions des Nations unies afin que le peuple sahraoui puisse exercer son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance".
 30 novembre 2019


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