Pages

mercredi 4 décembre 2019

Le PCE participera au congrès du Polisario ...




...et rejette les fausses alertes du MAE espagnol

Les autorités marocaines ont empêché l’accès d’un groupe de parlementaires basques à la ville d’El Ayoun occupée, l’obligeant à remonter dans l’avion, provenant des îles Canaries, a indiqué, hier, l’Agence de presse sahraouie (SPS).
Le Parti communiste espagnol (PCE) s’est joint à la vague de rejets et de condamnations des déclarations non fondées et des fausses mises en garde du ministre des Affaires étrangères, Josep Borrell, et a annoncé qu’une délégation de son parti prendra part aux travaux du 15e Congrès du Front Polisario. Il convient de noter, souligne le PCE dans un communiqué, que la déclaration du ministre espagnol a été publiée juste après une réunion entre le ministre des Affaires étrangères espagnol, Josep Borrell, et son homologue marocain, Nasser Bourita, et quelques jours après l’annonce du Front Polisario de la tenue de son 15e Congrès dans les territoires sahraouis libérés à Tifarriti, où de nombreuses organisations, partis et personnes solidaires de la cause de l’indépendance du peuple sahraoui sont attendues pour prendre part.
D’autre part, «aucune des organisations présentes dans les camps n’est au courant d’une augmentation des risques ou des menaces dans la région et le Front Polisario a annoncé qu’il n’y avait pas de risque extraordinaire». Pour le Parti communiste espagnol, cette façon de procéder de la part du ministère espagnol des Affaires étrangères est «due à un suivi malheureux du régime marocain par la politique étrangère de l’Espagne à l’égard du Sahara occidental, un suivi dans lequel le gouvernement de Sanchez ne devrait pas tomber».
Pour le PCE, «la déclaration du MAE, dans la pratique a pour effet de boycotter l’imminent congrès du Front Polisario dans les Territoires Libérés, au cours duquel d’importantes questions liées à la violation par le Maroc du plan de paix des Nations unies seront discutées». «Cela peut également avoir pour effet que les organisations humanitaires interrompent leur travail dans les camps de réfugiés et quittent la région, réduisant ainsi l’aide humanitaire apportée aux réfugiés, en plus de contribuer à la déstabilisation d’une zone située dans l’un des les pays les plus stables du Maghreb tels que l’Algérie», a soutenu le PCE.
Le Parti communiste espagnol croit comprendre que les informations diffusées par le MAE d’Espagne sont «dépourvues de fondement solide et ont été diffusées de manière irresponsable à la suite de fausses informations transmises intentionnellement par le Maroc dans le but de déstabiliser la région et de boycotter le Congrès du Front Polisario». Face à cette situation, le PCE a annoncé qu’il enverra, «comme il l’avait prévu depuis le début, une représentation au Congrès du Polisario et appelle les autres organisations et partis présents au congrès à poursuivre leur participation». Il exige du gouvernement espagnol qu’il mette en oeuvre sa propre politique de soutien à l’autodétermination du peuple sahraoui, loin des intérêts de la France et de l’occupation marocaine illégale, et dénonce la persécution, la répression et les détentions arbitraires commis quotidiennement par le régime marocain, contre le peuple sahraoui qui se défend et se bat pour son droit légitime à l’autodétermination».
Par ailleurs, les autorités marocaines ont empêché l’accès d’un groupe de parlementaires basques à la ville d’El Ayoun occupée, l’obligeant à remonter dans l’avion, provenant des îles Canaries, a indiqué, hier, l’Agence de presse sahraouie (SPS). Les parlementaires basques, empêchés dimanche d’entrer dans la capitale sahraouie occupée El Ayoun, étaient venus tenir une série de réunions avec des associations et des militants sahraouis, en vue de s’enquérir de la situation des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés et briser le black-out imposé par l’occupant marocain.
Le groupe parlementaire comprend notamment Carmelo Barrio du Parti populaire (PP) et Inigo Martinez du parti Podemos. L’occupant marocain empêche, depuis l’invasion du Sahara occidental, l’accès des missions et délégations étrangères aux territoires occupés, dans une tentative de dissimuler les violations des droits de l’homme à l’encontre du peuple sahraoui.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire