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jeudi 6 août 2020

Le Maroc accusé d’avoir propagé le coronavirus sur les territoires occupés

“Il y a beaucoup d’inquiétude. La pandémie a durement frappé le Maroc, mais dans les zones occupées, les autorités d’occupation n’ont pris aucune mesure pour contenir les infections, avec pour objectif de propager le virus et de tenter de cibler notre peuple”, a dénoncé la ministre.

Et de continuer : “Beaucoup de colons sont retournés au royaume marocain mais Rabat, en revanche, n’hésite pas à envoyer des personnes potentiellement infectées via des bateaux de pêche et des camions pour continuer à exploiter nos ressources halieutiques et nos phosphates”

Pour elle, son peuple souffre à huis clos : “Face à cette situation difficile, s’ajoute le blocus lié à l’entrée des travailleurs humanitaires pour suivre la situation des contagions et les autorités d’occupation répriment violemment toutes les manifestations de notre peuple” en faveur de l'autodétermination , s’insurge-t-elle.

“Les autorités d’occupation n’ont pris aucune mesure pour contenir les infections”

La ministre indique, dans ce sens, que le territoire occupé a enregistré, la semaine dernière, quatre premières infections au coronavirus et deux décès. “Nous attendons les résultats des prélèvements pour 20 autres personnes”, a-t-elle souligné. Elle rappelle que le Sahara occidental est dépourvu de moyens pour faire face à cette pandémie.

Questionné, par ailleurs, sur la situation des Sahraouis détenus dans les prisons marocaines, Kheira Bellaha a été catégorique : “Malheureusement, la situation reste alarmante, avec la violation continue des droits de l’homme contre les prisonniers politiques sahraouis. De nombreux témoignages nous parlent de la torture, de l’interdiction de visite des membres de la famille et, en ce moment de pandémie, du risque réel de contagion dû à l’absence de toute forme de prévention”.

“La pression internationale sur le régime marocain doit rester constante”

La responsable sahraouie affirme que “c’est précisément pour cette raison qu’une campagne a été lancée pour leur libération par de nombreux parlementaires européens et par diverses ONG, ainsi que l’appel soutenu par Michelle Bachelet, Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme“.

Pour elle, “la pression internationale sur le régime marocain doit rester constante pour surveiller la situation des prisonniers sahraouis, dont les conditions de détention sont encore aggravées par la pandémie de Covid-19 et les rapports de contagion dans certaines prisons marocaines”.

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